Le projet de qualification des marchands ambulants de poisson à Mohammédia a pris un énorme retard. La préfecture de la ville a dégagé toute responsabilité affirmant que des procédures supplémentaires s'imposaient. "Il ne faut pas politiser la misère des gens !". Le commentaire est d'une source de la DAS (Division de l'action sociale) à la préfecture de Mohammédia après la tempête médiatique qui a suivi le retard pris par le programme de qualification des marchands ambulants de poisson dans sa troisième tranche. C'est, d'ailleurs, seule cette tranche qui entre dans le cadre de l'INDH, rappelle une source de la préfecture de Mohammédia. A l'origine de ce retard, des problèmes de procédures assez complexes. Les motocyclettes munies de caissons isothermes remis par Sa Majesté aux bénéficiaires ne seraient pas conformes. C'est une expertise ordonnée par l'ONP (Office national des pêches, partenaire de ce projet) qui le prouvera. Dès lors, il avait été demandé aux prestataires d'en fabriquer d'autres (25 au total). Entre-temps, l'association des marchands ambulants de poisson gardera les unités défaillantes et les motocyclettes au siège du centre de qualification sociale de la ville, adresse légale de ladite association. Pour ne rien arranger, cette dernière changera de nom et omettra de signaler la chose à sa banque. Petit détail de procédure qui allait bloquer le versement des partenaires (ONP, ADS), le comité préfectoral de l'INDH s'étant acquitté de ses engagements financiers. Pour l'ONP, le versement s'est fait correctement (200.000 DH) alors que l'ADS (Agence de développement social) tarde encore à passer à la caisse pour la somme de 149.000 DH. Résultat: le projet, dans sa troisième tranche, tarde encore à se concrétiser sur le terrain et des sources évoquent le manque d'expérience de ladite association. Une source à la préfecture de Mohammédia résume la situation en affirmant que ce genre de contre-temps pouvaient arriver à se reproduire, mais que de là à dire que ce sont tous les projets de l'INDH de la ville qui passent à la trappe, c'est vite aller en besogne pour une initiative supervisée personnellement par le Souverain.