La hausse des prix des produits pétroliers est imminente. Prévue pour le 1er mai, elle a été reportée à la semaine prochaine. La hausse vacillerait entre 1,30 DH et 1,40 DH le litre. Des réunions techniques sont prévues pour atténuer les répercussions de cette nouvelle hausse. Un baril de brut qui flirte avec les 74 dollars sur les marchés internationaux, un discours gouvernemental qui se veut quant à l'approvisionnement du marché marocain et un consommateur qui se trouve dans l'attente d'une hausse des prix à la pompe que tous les observateurs jugent imminente. Voici un diaporama représentant le marché national des produits pétroliers. «Tout le monde pressent la hausse des prix. Mais personne ne pourrait s'avancer ni sur son timing ni sur son montant. Comme c'est une décision éminemment politique, dont les répercussions sur l'économie nationale seront grandes, elle ne pourrait être prise à la légère», estime ce technicien proche du dossier. Et d'ajouter que le gouvernement de Driss Jettou serait sur le point d'annoncer sa décision. La hausse interviendrait la semaine prochaine. Initialement prévue pour le 1er mai, elle a été reportée pour des raisons de calendrier, en relation avec la fête du Travail. Le montant de la hausse n'ayant pas été officiellement fixé. «L'application pure et simple du système d'indexation tel qu'il a été initialement retenu donnerait lieu à une hausse variant entre 1,30 DH et 1,40 DH le litre de combustible. Mais une décision pareille aurait des conséquences lourdes sur les différents secteurs économiques ainsi que sur le pouvoir d'achat du citoyen marocain », estime cette source gouvernementale. Et d'ajouter que plusieurs réunions techniques seront tenues avec les différents départements concernés pour atténuer cet effet de hausse. La Caisse de compensation serait alors sollicitée. Le ministère de l'Energie et des Mines n'a pas voulu commenter l'information. Appliquée en janvier 2006, l'indexation des prix des produits pétroliers à la pompe sur les cours internationaux, demeure très controversée. Le seuil retenu à l'époque est de 2%. Actuellement, le prix du baril a augmenté de près de 20% par rapport aux 58 dollars retenus comme base de calcul. Il se négocie désormais au prix de 75 dollars dans les principales places internationales. La pression sur le budget de l'Etat, à travers la Caisse de compensation, est grande. Pour les deux premiers mois de l'année 2006, elle a déboursé la somme de 4 milliards DH pour les produits pétroliers. L'annonce vénézuélienne de nationalisation des champs pétrolifères n'est pas pour arranger les choses.