A quelques heures de l'inauguration officielle du Salon ITB Berlin 2006, le stand du Maroc se cherchait encore. Cependant les professionnels marocains attendent beaucoup de ce rendez-vous. A moins de trois heures de l'inauguration officielle de l'édition 2006 de l'ITB Berlin, le stand du Maroc, en face de celui de la Tunisie, s'organisait. La chancelière allemande Angela Merkel devait lancer en personne l'ouverture de ce rassemblement, le plus grand au monde, qui en est à sa quarantième édition : plus de 181 pays etaient répartis sur vingt cinq grands hall comme dix terrains de football. Le Maroc participe à cette édition avec quelques différences par rapport à l'année dernière. Un décor assez ouvert par rapport aux années précédentes, avec comme plancher, du sable fin entourant un spot lumineux aux couleurs bleus marines, renvoyant le visiteur à Agadir. La capitale du Souss qui occupe une large surface se démarque nettement des autres villes du Maroc. Première destination touristique marocaine, Marrakech est toute son industrie est représentée sur à peine quatre mètres carrés, soit la même surface que l'artisan ramené par l'ONMT. La ville de Fès représentée par Aziz Lebbar manque de brochures. La Royal Air Maroc, quant à elle, occupait un stand à part, aux couleurs de la compagnie et du Maroc. Le groupe Accor est la seule chaîne hôtelière à avoir fait le déplacement. L'animation n'est pas au rendez-vous, pour ce premier jour. Chose à laquelle Abdellatif Achachi,chef du département du marché allemand et Europe de l'Est entend remédier dès le deuxième jour avec, déclare-t-il, un défilé de mode -caftan- et des troupes de Gnaoua. Arrivé aux environs de dix heures et demie, Abbès Azzouzi a fait un petit tour des stands des destinations marocaines, réservant le plus clair de son temps, selon ses collaborateurs, aux discussions avec les TO. Le représentant de l'ONMTen Allemagne, Jamal Kilito, en place depuis huit mois - qui fait des cours intensifs d'allemand – n'arrive pas encore à percer ce marché. Il s'agit pourtant, avec la France, du premier poste budgétaire de l'ONMT avec plus de 60 millions de dirhams en 2005 : certes, comme le rappelle Abdellatif Alaoui, opérateur touristique, membre du CRT de Marrakech, en cinq ans, le Maroc a perdu les deux tiers de sa clientèle allemande. En 2005, le Maroc a reçu 144 200 Allemands, en augmentation de 2%. Cette tendance timide, pour être pérenne, devait être relayée par une augmentation de la desserte aérienne entre le pays de Goethe et le Maroc. Pour le moment ce n'est pas encore le cas. Hapag-fly qui desservait Marrakech et Agadir suspend ses vols vers Marrakech au début de cet été, période marquant la basse saison. Agadir qui reste la première destination allemande du Royaume continue toujours de pâtir de l'absence du régulier avec Stuttgart ou Frankfort. • DNES à Berlin