Le syndicat démocratique de la justice a décidé d'observer une grève nationale, les 21 et 22 février, en signe de protestation contre la non satisfaction de ses revendications et le non respect du ministère de ses engagements à ce sujet. Pour le ministère de la justice, la décision du Syndicat Démocratique de la Justice (SDJ relevant de la FDT) d'observer une grève nationale "ne cadre pas avec ce qui a été convenu dans le cadre du dialogue sectoriel", a souligné le ministère de la Justice. Le syndicat a pris cette décision "malgré son engagement devant le ministre en personne de surseoir à toute grève après avoir pris connaissance des efforts déployés par le ministère pour accélérer l'élaboration du statut et la tenue de l'assemblée générale de l'amicale des fonctionnaires", a indiqué le ministère dans un communiqué parvenu à la MAP, ajoutant que "ceci ne traduit pas une réelle volonté de trouver des solutions aux problèmes et revendications qui pourraient se poser". Concernant le retard accusé au niveau de l'annonce des "résultats de l'avancement", le ministère affirme "qu'il n'existe aucun texte juridique qui impose à l'administration d'afficher les listes d'avancement". Pour ce qui est de la généralisation des indemnités du compte spécial, le ministère relève que les membres dudit syndicat se sont engagés à formuler leurs propositions par écrit et que le ministère n'a encore rien reçu. En dépit de cela, ajoute la même source, il a été décidé de former une commission tripartite pour étudier le problème en vue d'y trouver des solutions "adéquates pour faire bénéficier le plus grand nombre de fonctionnaires des indemnités du compte spécial". S'agissant des uvres sociales, le ministère a réitéré son engagement à tenir l'assemblée générale, qui constitue "un véritable cadre de dialogue pour trouver une solution idoine qui reflète la volonté de la majorité de ses membres". Pour toutes ces raisons, la décision d'observer une grève les 21 et 22 février "témoigne encore une fois du manque du sérieux du syndicat et de son incompréhension des efforts consentis par le ministère de la Justice qui dénonce toute position ne prenant pas en compte la particularité du secteur et torpille l'esprit du dialogue constructif". De son côté, le secrétaire général du syndicat national, M. Abdessadek Saaïdi, a indiqué dans une déclaration à la MAP qu'aucun progrès n'a été enregistré concernant le statut depuis cinq ans et que seulement une minorité de fonctionnaires bénéficient des "faibles indemnités" prévues par le décret des indemnités appliqué avec effet rétroactif de six mois seulement.