Peu serein, perturbé par l'aplomb de l'IRT, le Raja a beaucoup souffert, mais a gagné. Le match a connu plusieurs interruptions dues au public tangérois qui a semé la zizanie. Le match ayant mis aux prises le Raja, classé troisième au classement général, et l'IRT, leader incontesté avec 25 points, a connu un niveau technique appréciable, compte tenu des éléments de valeur qui forment les deux équipes. Cette rencontre, très attendue, n'aurait jamais connu sa fin réglementaire, si ce n'était le courage et la maturité des deux arbitres Zaïd et El Baz, ainsi que le commissaire du match Sibari Mohamed et bien entendu avec la collaboration des services de l'ordre qui ont fait appel aux renforts pour maîtriser en fin de compte la situation. Le public tangérois n'a pas apprécié une décision de l'arbitre au début du 3ème quart-temps, ce qui a déclenché des jets de projectiles et des actes de vandalisme dans la salle omnisports Sidi Mohammed mise à la disposition du Raja après l'indisponibilité de la salle du Complexe sportif Mohammed V. Hormis cet incident, le match a connu des phases de jeu spectaculaires. Dès le début du jeu, le Raja a pris d'assaut le panier des visiteurs par le biais de Karim Ayadi et Fenjaoui pour “plier“ le premier quart-temps à sa faveur (+9, 23-14). Après la petite pause, l'IRT avait encore du mal à percer la défense adverse et ce malgré l'incorporation des deux vétérans Redouane Bouzidi et Mounir Bouhlal. Selon certains observateurs le meneur de jeu de l'IRT, Marouane Kerchid, devait être plus présent pour détecter les lacunes et les brèches susceptibles de donner l'avantage de score à son équipe (39-32) à la fin du deuxième quart-temps. De retour des vestiaires, les hommes de Driss Ghissassi ne sont jamais parvenus à trouver leur vitesse de croisière habituelle et ceci est dû essentiellement à un excès de précipitation de la part de certains joueurs, et notamment sous le panier à l'exception de Papi qui a bien négocié toutes ses balles aériennes. Le troisième quart-temps n'a pas échappé à la règle, puisque les Verts l'ont emporté (+9/-56-47). Lors du dernier set, les meilleurs joueurs rajaouis, en l'occurrence Lichtaf, Fenjaoui et Ayadi sont sortis respectivement pour 5 fautes personnelles. Les dernières minutes ont connu un suspense à couper le souffle, puisque les Tangérois ont failli renverser la vapeur de leur côté, mais rien ne fut de tout cela car le RCA a remporté le match in- extremis sur la marque étriquée de 74-70. «Malgré notre défaite, on est toujours les premiers. Notre objectif, c'est de rester concentrés sur les matches de la coupe. Notre match d'aujourd'hui on l'a bien géré, seulement lorsqu'on rate 23 lancers-francs, qu'est-ce vous voulez espérer. Lors de cet exercice, on a battu les meilleurs chez-eux : le MAS, l'ASS, le FUS. Pour l'arbitrage, la commission aurait dû designer des arbitres expérimentés pour ce match au sommet», a déclaré Driss Ghissassi, coach de l'IRT. À Rabat, le WAC était sur le point de créer la surprise devant l'ASS, le score de 62-61 en dit long sur l'odeur de la revanche des Wydadis qui ne s'est pas réalisée. À El Jadida, le DHJ s'est incliné dans son propre fief face au TSC sur un score de 55-96 dans un match à sens unique au cours duquel les Tabagistes ont fait cavaliers seuls. Dans une ambiance surchauffée à la salle de Berkane, la RSB a pris le meilleur sur le FUS 75-70. Dans la salle du 11 Janvier à Fès, le MAS sur la pente ascendante n'a laissé aucune chance à l'ASE, cette rencontre s'est soldée sur la marque sans appel de 67-49.