Idmaj Sakan est la nouvelle structure qui prendra en charge la résorption de l'habitat insalubre à Casablanca. Il est d'un capital de 20 millions DH détenu notamment par le holding Al Omrane, le ministère de l'Habitat et Diar Al Madina (CDG). Pour éradiquer l'habitat insalubre à Casablanca, une seule entité, Idmaj Sakan, une société d'Etat au capital de 20 millions DH dont le conseil d'administration se tiendra le vendredi 17 février dans la capitale économique du Royaume. Présidé par le wali du Grand Casablanca Mohamed Kabbaj, ce conseil réunira les différents actionnaires de la nouvelle entité, à savoir le holding d'aménagement Al Omrane, le ministère chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme, Diar Al Madina (filiale de la CDG), la Banque Populaire, la ville, la wilaya et la région de Casablanca. « Les participations de chaque actionnaire se décideront lors du conseil d'administration », explique un responsable casablancais proche du dossier. C'est également lors de cette réunion que le directeur de la nouvelle société sera annoncé. « La nouvelle société se chargera essentiellement de la résorption de tout foyer d'habitat insalubre à Casablanca. Entrera ainsi dans ses prérogatives la restructuration des différents quartiers de la métropole et l'éradication des bidonvilles casablancais notamment à travers le recasement de leurs habitants», explique la même source. La logique de mettre sur pied une entité entièrement dédiée à ce problème reflète sa complexité. Casablanca a, en effet, longtemps été mis à l'écart du programme national «Villes sans bidonvilles» depuis son lancement en juillet 2004 par SM le Roi Mohammed VI. Impliquant quelque 70 villes du Royaume, ce programme n'a pu être appliqué à la plus grande ville marocaine pour de nombreuses raisons. Arrive en tête de problèmes, la multiplicité des intervenants qui compliquaient gravement le travail des experts et des responsables des établissements publics concernés. Plusieurs programmes séparés ont pourtant été annoncés durant les dernières années ; les plus importants et les plus médiatisés d'ailleurs concernent l'éradication des bidonvilles Skouila et Thomas.