S'il y a une équipe qui a bien géré sa saison, c'est certainement le Raja de Casablanca. Même en ratant de peu le titre, le parcours des Aigles verts demeure honorable. Depuis des années, le Raja de Casablanca figure parmi les clubs-piliers du football national. Avec un palmarès des plus éloquents comparé aux autres équipes, l'école des verts continue son bonhomme de chemin dans la confiance et la sérénité. Son dernier exploit fut la Coupe de la Confédération africaine que les Aigles verts sont allés chercher au cœur du Cameroun. Sur le plan national, le Raja est toujours parmi l'élite du GNF I avec 25 points et deux matchs retard. En d'autres termes, si les deux matchs sont gagnés les Verts seront automatiquement propulsés à la tête du classement, car le leader actuel, en l'occurrence les FAR, n'a que 29 points. La pépinière du club regorge de jeunes talents. Un constat largement confirmé par les prestations des cadets et des juniors dans leurs parcours au Championnat. D'un autre côté, plusieurs joueurs rajaouis évoluent dans les autres équipes marocaines. Ce dispositif de ressources humaines a beaucoup aidé le club casablancais à gérer ses carences matérielles. Mais il faut dire que le sens d'organisation dont fait preuve le Bureau dirigeant a évité aux Verts les dérives et les problèmes qui sévissent au niveau des instances dirigeantes d'autres grands clubs nationaux. Plus encore, depuis la saison dernière le Raja a opté pour l'instauration d'une notion de communication professionnelle, notamment avec ses sponsors officiels. C'est l'agence Transatlas Sport Management (TSM) qui s'en charge. La TSM est en fait la première agence au Maroc à se consacrer particulièrement au sport. S'inspirant des expériences occidentales, notamment européennes dans le domaine du marketing sportif, la TSM a décidé d'investir le chantier national. Les dirigeants du Raja n'ont pas hésité à intégrer l'expérience misant sur un rythme évolutif de la démarche. La mission de TSM est claire. D'abord elle s'occupe de tout ce qui est « Presse ». Outre l'élaboration des dossiers de presse du club, tous les articles en rapport avec le club sont rangés et archivés. Il en va de même en ce qui concerne les images car tous les matchs du Raja qui passent à la télé sont enregistrés par la TSM. Le tout est classé pour être livré aux sponsors en fin de saison. Le maître mot entre les deux parties est la transparence. Le président du club par exemple, ou n'importe quel autre responsable, peut débarquer à l'improviste et consulter la totalité des facturations et le déroulement du travail. Le contact est ainsi maintenu en permanence avec quatre ou cinq dirigeants, qui reçoivent des comptes rendus régulièrement. D'ailleurs cette dynamique a eu des effets secondaires bénéfiques. Elle a incité indirectement les responsables du Complexe Mohamed V à s'occuper davantage et avec plus de perspicacité du stade. L'agence TSM se charge également de la commercialisation des articles (sacs de sports, maillots, casquettes…) qui portent le logo du club. Les revenus de ces opérations reviennent à la caisse du club. L'on est loin de la débandade dans laquelle patauge la gestion de la plupart des clubs marocains. Entre crises financières et mésententes au sein des Bureaux dirigeants beaucoup de temps et d'énergie sont partis en fumée. En conclusion, le Raja constitue l'exemple type pour un club qui évolue en allant de l'avant dans cette structure de football amateur qui fait défaut dans la perspective de notre candidature au Mondial 2010.