Saisi par SM le Roi, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a rendu un avis en faveur du regroupement de la RTM et 2M sous l'égide de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a rendu récemment public un communiqué où il donne son point de vue sur l'audiovisuel au Maroc suite à une demande d'avis formulée par S.M le Roi Mohammed VI. Cette instance est arrivée à la conclusion qu'"il convient de rapprocher, en vue de les regrouper, l'ensemble des composantes de l'audiovisuel public au sein d'un même pôle, diversifié et complémentaire, tout en capitalisant sur les acquis des opérateurs existants". Ainsi la première et la deuxième chaînes publiques gagneraient à être réunies au sein de la nouvelle Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) dont le contrat-programme a été signé, mercredi 8 février à Rabat, en présence du Premier ministre, de l'argentier du Royaume et de son collègue de la Communication. Au total, un budget global assez conséquent de plus de 2,5 milliards DH a été accordé sur la période 2006-2008 à cette société anonyme. Cette réunification, selon l'avis du CSCA, ne doit pas se faire d'un seul coup. “ La réorganisation envisagée devrait être réalisée de manière progressive, afin de lui garantir les meilleures chances de réussite. Devant aboutir à la création d'une société holding, cette restructuration devra d'abord concerner la mise en place d'un contrôle directorial unique, consistant en la nomination d'un président commun aux deux sociétés nationales d'audiovisuel public (SNRT et SOREAD 2M), muni d'un réel pouvoir d'orientation, de coordination et d'arbitrage“. Réunification ne veut pas dire uniformisation dans l'esprit des sages du CSCA. Les rédacteurs de l'avis insistent sur le fait que les deux sociétés, Soread et SNRT, doivent sauvegarder “leur originalité et leurs identités éditoriales“. L'objectif escompté, l'idéal en quelque sorte, étant que le service public audiovisuel soit bâti autour d'une holding, organisée selon une logique de métiers (télévision, radio, télédiffusion, production, publicité, archivage, marketing, etc). Si l'avis du CSCA est pris en compte, les deux télévisions devraient être placées sous la tutelle de la nouvelle société . Cela signifie que l'État marocain est désireux de se doter d'un pôle public fort et performant avec un seul président à sa tête. En plus de la TVM et 2M, le Maroc dispose de quatre autres chaînes : Al Maghribya, la quatrième ( éducative), la sixième ( vocation religieuse) et une télé régionale à Laâyoune. Le Maroc ne dispose toujours pas d'une télévision privée. Certes, plusieurs demandes ont été déposées dans ce sens, mais pour que des chaînes autonomes puissent voir le jour et surtout survivre, il faut que le marché publicitaire puisse croître de manière conséquente. Et surtout fonctionner selon des règles plus transparentes.