SM le Roi Mohammed VI a inauguré, jeudi 9 février, le Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca. Par la même occasion, le Souverain a procédé à la remise du Prix du Maroc du livre. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé, jeudi 9 février à Casablanca, à la remise du Prix du Maroc du livre. Dans la catégorie de la « Création littéraire », le prix a été décerné à Mohamed Sebbagh pour son «Enfance sexagénaire», alors que le Prix des «Etudes littéraires et artistiques» a été attribué à Mohamed Moatassim. Côté «Sciences humaines, sociales et juridiques», ce Prix a été remporté, en ex-aequo, par Zakya Daoud pour son livre «Marocains de l'autre rive» et Abdelilah Belmlih pour «L'esclavage au Maghreb et en Andalousie». Dans le volet «Traduction», le prix est revenu à Salem Yafout pour l'arabisation du livre «La structure des révolutions scientifiques». La remise du Prix du Maroc du livre a coïncidé avec l'inauguration par le Souverain du 12ème SIEL dédié cette année au Maghreb. Geste hautement significatif, puisque porteur d'un signal royal fort pour le renforcement du rapprochement entre les peuples du Maghreb, cinq décennies après avoir recouvré leurs indépendances respectives. Une exigence de bilan s'impose. Mohamed Achaâri, ministre de la Culture, n'a pas manqué de le souligner, lors de la conférence de presse qu'il a tenue dernièrement à Casablanca. Pour le ministre, il est impératif que les pays du Maghreb se livrent à un «travail de mémoire». Il s'agit, pour eux, de réfléchir sur leurs «succès», mais aussi sur leurs «échecs». A cet effet, le 12ème SIEL rend des hommages posthumes à plusieurs figures marquantes de la pensée maghrébine. On pense, entre autres, à Mahmoud Saâdi (Tunisie), Jamal Eddine Bencheikh (Algérie) et Abdellah Ibrahim (Maroc). Les salles de conférences, aménagées au sein du Salon, ont d'ailleurs été baptisées des noms de ces symboles de la pensée maghrébine. A l'occasion du 600ème anniversaire de la mort du «père de la sociologie politique», un hommage appuyé sera rendu à l'auteur de la célèbre «Mukaddima». S'agissant des manifestations prévues autour du Maghreb, figurent plusieurs rencontres-débats sur les thèmes suivants : «Cinquante ans d'histoire littéraire maghrébine», «Rôle de la société civile dans la réforme maghrébine», «Le roman maghrébin: nécessité de l'écriture aujourd'hui : expériences et témoignages», «Nouvelle lecture dans l'histoire du Maghreb Arabe», «Le Maghreb des revues », etc. Parmi les écrivains maghrébins invités, Rachid Boujedra, Daho Djerbal, Mohamed Kenbib, Jamaâ Baida, Abdelahad Sebti, Saïd Allouch, etc. Concernant le nombre d'exposants cette année, il se situerait à 559. Manifestation culturelle par excellence, le SIEL a également un impact réel sur l'économie. Un chiffre d'affaires de plus de 60 millions DH est réalisé sur chaque édition. Pour le nombre de visiteurs, il est en augmentation. L'an dernier, un demi-million de visiteurs se seraient rendus au Salon. Ce chiffre est appelé à doubler, il atteindrait environ un million dans la perspective 2010.