La dénonciation par le Vatican des caricatures du Prophète Sidna Mohammed a été accueillie favorablement par le Conseil supérieur des Oulémas du Maroc. Une prise de position qui ceci de symbolique qu'elle émane de la plus Haute autorité de la religion chrétienne. L'opposition du Vatican à la publication des caricatures représentant le Prophète Sidna Mohammed a été accueillie favorablement par le Conseil supérieur des Oulémas du Maroc. Ce Conseil, présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a indiqué avoir « apprécié, tout particulièrement, que le Vatican ait expressément affirmé que le droit à la liberté d'expression ne (comprenait) pas le droit de heurter les sentiments religieux des croyants». «L'exercice de la liberté d'expression doit être utilisé avec responsabilité», a averti le Vatican. Cette position a été relayée, hier lundi, par le responsable au Vatican du dialogue inter-religieux, qui a invité Chrétiens et Musulmans à «calmer les esprits». «Nous allons parler avec nos partenaires musulmans pour voir, avec eux, ce que l'on peut faire», car, «ce n'est pas seulement de notre côté que l'on peut faire quelque chose, mais c'est ensemble qu'il faut agir», a plaidé l'archevêque britannique Michael Fitzgerald. Cette réaction est intervenue après la poursuite de la publication des caricatures controversées par plusieurs organes de presse européens, chose qui a alimenté l'indignation dans les capitales musulmanes. Les violents incidents qui se sont produits notamment en Syrie et au Liban sont le témoignage significatif de cette escalade. Face à cette flambée, le pouvoir danois est sorti de son silence. Le ministre des Affaires étrangères, Per Stig Moeller, a proposé d'effectuer une visite au siège de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) pour discuter de la colère des Musulmans contre la publication des caricatures du Prophète. Cette proposition a été précédée par la sortie du gouvernement danois pour recommander à ses citoyens d'éviter d'effectuer des voyages à destination de plusieurs pays arabes. Parmi les pays «black-listés», figurent l'Egypte, destination privilégiée des Danois pendant la saison d'hiver, puis la Tunisie et le Maroc. Cet appel a été suivi stricto sensu par une organisation regroupant une douzaine de tour-opérateurs danois représentant 90% des voyages charter du pays, en annulant lundi tous les voyages à la destination sus-indiquée. L'Association des voyages au Danemark (RiD) s'est conformée pour sa part aux recommandations émises lundi par le gouvernement danois de ne pas faire de voyages qui ne soient «absolument nécessaires» dans les pays en question. Cette mesure, qui durera «au moins deux semaines», a été prise suite à l'appel au «châtiment» exprimé par plusieurs groupes islamistes. Des groupes palestiniens, aussi bien qu'irakiens, avaient menacé de perpétrer des attentats contre des ressortissants danois. Sur le plan économique, les appels au boycott des produits danois se poursuivent également.