Un enseignant d'une école primaire de Ghefsay, province de Taounate, a été arrêté. Ce père de famille quinquagénaire est accusé d'attentat à la pudeur sur ses élèves mineures. Khadija, âgée de neuf ans, est inscrite dans une école de Ghefsay, province de Taounate. En compagnie de ses camarades de classe, elle suivait avec beaucoup d'attention le cours de leur enseignant. Ce quinquagénaire, père de deux enfants, déploie beaucoup d'effort pour inculquer le savoir à ses élèves de deuxième année d'enseignement fondamental. Jouissant d'une bonne réputation, personne ne se doutait de rien. Seuls les élèves comprenaient que quelque chose ne tournait pas rond. Ils chuchotaient entre eux en accusant leur maître de pédophile. S'agit-il d'une réalité ou d'une rumeur ? Ni la direction de l'école ni le corps enseignant ne peuvent le confirmer ou l'infirmer. D'ailleurs, personne n'a la moindre idée de ce qui se passait dans la classe et hors de cet établissement primaire. Profitant de l'absence de sa femme et de ses deux enfants, l'enseignant demandait aux élèves de le rejoindre dans sa maison, qui se trouve près de l'école. Un jour, il appelle Khadija : «Ma fille; je veux que tu m'apportes de la maison le chargeur de mon téléphone portable. Je l'ai oublié chez moi», en lui remettant la clé de sa maison. C'est la première fois qu'il lui demande une telle chose. Au début, elle a exprimé son refus. Car, elle avait peur. Après elle a fini par obtempérer. Elle sort de l'école et se dirige vers la maison de l'enseignant. Elle ouvre la porte et rentre. Elle cherche de gauche à droite le chargeur du téléphone portable. En vain. Un moment plus tard, elle a entendu un bruit. «Y'a-t-il quelqu'un ? », demande-t-elle à haute voix. Personne n'a répondu. Ainsi, elle a continué à chercher dans la chambre à coucher. Soudain, elle a senti la présence d'une personne. Elle sursaute et pâlit. Quand elle se tourne vers la porte, elle voit s'approcher son enseignant. Pourquoi l'a-t-il rejoint? Etonnée, Khadija est restée immobile dans sa place. Sans prononcer le moindre mot, elle le fixait du regard. L'enseignant a fermé la porte de la chambre tout en lui lançant un sourire. Crispée, elle n'a pas bougé de sa place. L'homme s'approcha d'elle. Il pose sa main sur sa poitrine. Khadija recule de quelques pas. Il la tient entre ses bras et tente de l'embrasser. Elle le pousse. Mais, en vain. «Je vais juste jouer avec toi pour quelques secondes», en lui chuchotant à l'oreille. Khadija, déterminée à résister jusqu'au bout, a crié à pleine voix. L'enseignant a tenté de lui fermer la bouche. Mais elle a crié en demandant secours. À ce moment, l'enseignant l'a relâchée. Elle court vers l'école pour prendre son cartable et partir chez elle. En relatant ce qui lui est arrivée à sa mère, cette dernière n'a pas hésité à dénoncer l'enseignant. Sans perdre de temps, elle s'est rendue au tribunal de première instance de Taounate pour déposer plainte auprès du procureur du Roi. Une enquête a été diligentée et le mis en cause a été arrêté. Ce dernier a nié les accusations de la petite Khadija. Cependant, les témoignages de plus de dix autres élèves ont confirmé les allégations de Khadija. Elles ont toutes déclaré avoir été abusées sexuellement par l'enseignant quinquagénaire. Il profitait de l'absence de sa famille pour demander à l'une d'elles de lui chercher un objet chez lui. Quelques minutes plus tard, il la rejoint pour abuser d'elle. Aucune d'elles n'a osé divulguer le secret ni à ses parents ni à la direction. Le mis en cause, qui a été traduit devant la justice, attend actuellement l'examen de son affaire par la chambre criminelle près la Cour d'appel de Fès.