Note d'orientation. Selon PCNS, le marché de l'hydrogène vert est appelé à connaître de grands bouleversements dans les années à venir avec l'émergence de nouveaux acteurs de la transition énergétique. Les défis et perspectives du marché mondial de l'hydrogène vert ont été identifiés dans un récent Policy Brief du Policy Center for the New South (PCNS). La note d'orientation a en effet mis l'accent sur la nécessité d'engager des investissements importants et des choix technologiques pour intégrer ce marché d'envergure stratégique. Il est également question de mettre en œuvre une planification bien étudiée. La finalité étant d'atteindre une meilleure maîtrise des risques. « Le développement de ce marché dépendra certainement du rôle qui sera joué par les principaux acteurs, à savoir : les financiers, les développeurs des technologies et les utilisateurs », peut-on lire dans ce sens. Et de noter que « cette transition énergétique ne se limite pas au remplacement d'un carburant par un autre, mais d'un réel changement de systèmes à l'échelle mondiale qui aura certainement des impacts politiques, économiques et environnementaux ». Ce Policy Brief a consacré un volet au positionnement du Maroc dans le marché énergétique en général et celui de l'hydrogène vert en particulier. « Le Maroc dispose d'avantages compétitifs pour approvisionner l'Europe en hydrogène vert et dérivés, toutefois le développement de cette filière remet sur la table les questions stratégiques du développement du marché local par rapport au marché à l'export, la viabilité industrielle à travers l'intégration locale, le développement des infrastructures et l'optimisation des coûts logistiques, le cadre institutionnel et règlementaire approprié ainsi que la place réservée à la recherche et développement (RD) pour accompagner les développements technologiques », peut-on lire à cet effet. Et de poursuivre que « la compétitivité est à rechercher à tous les niveaux, industriel, logistique et technologique. Le triptyque industrie-logistique-RD est plus que jamais le socle consolidé d'émergence de nouvelles filières pour assurer leur viabilité et leur résilience ». Se référant à la note du PCNS, l'implication de tous les acteurs nationaux dans une vision intégrée, dynamique et modulaire associant, entre autres, les donneurs d'ordre potentiels, les investisseurs, les PME/PMI, les clusters, les développeurs de zones de production et logistique, les start-up, les centres de recherche et de formation est essentielle pour maximiser les impacts locaux sur les plans économique, social et environnemental. Au niveau de l'Afrique, le PCNS indique qu'en dépit de l'engouement manifesté de la part de plusieurs investisseurs pour le continent africain, l'évolution de la technologie de l'électrolyse à court et moyen termes déterminera le programme d'investissement et le business model le plus viable à adopter par les Etats africains. Cette orientation leur permettra ainsi de limiter la forte exposition des pays du continent à l'endettement. Elle leur permettra également de générer un retour sur investissement en termes de création d'emplois et de valeur ajoutée, d'émergence d'opérateurs nationaux et de maîtrise de la technologie.