Cinéma: Le tout nouveau film «Habiba» de son réalisateur marocain Hassan Benjelloun est de sortie dans les salles. Il en fait lui-même l'annonce sur ses réseaux sociaux officiels en précisant les dates de projection. Le long-métrage «Habiba» de Hassan Benjelloun, dont il est également le scénariste, sera dans les salles obscures dès le 28 décembre. D'après le cinéaste, il fera escale à «Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, El Jadida et Fès». Pour en faire l'annonce, il partage l'affiche du film meublée de ses personnages principaux. Il s'agit de la star Fettah Ngadi et de l'actrice Fatima Zahra Baladi. Le réalisateur s'y entoure également des acteurs Abdelghani Sannak, Jamal Elababsi, Jamila Maslouhi, Abdelmajid Saadallah et Taoufik Hoummani. «Un amour au confinement» Dans l'intrigue, ce film de drame et de romance raconte, d'après son réalisateur, «un amour au confinement». Dans les faits, cette œuvre met en jeu, selon le synopsis, les personnages de «Fettah, professeur de musique, non- voyant et Habiba, une de ses étudiantes». «Ils se retrouvent confinés dans l'appartement de Fettah durant la pandémie. Au-delà du désespoir et de la frustration, une connivence puis une attirance mutuelle vont naître entre ces deux êtres sensibles et perdus. Ils vont partager leurs souvenirs, espoirs et surtout des moments privilégiés de musique. Il en naîtra un amour... confiné jusque-là», détaille le même synopsis. De quoi immortaliser les épreuves endurées du temps de la Covid-19. En optant pour une telle histoire, le réalisateur semble changer de registre après avoir abordé plusieurs sujets dont celui de l'amour sous différents angles. Déjà «Habiba» est sélectionné au festival international du film oriental de Genève et du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan. Outre cette œuvre cinématographique, Hassan Benjelloun a réalisé récemment un autre film dédié au célébrissime maître soufi Jalal Eddine Erroumi. Un rôle qu'il confie à la star Yassine Ahajjam. A son tour, l'artiste Fatima Zahra Baladi s'y produit. Déjà cette production marocaine est sélectionnée pour entrer en compétition dans la catégorie «Horizons du cinéma arabe» et pour concourir pour le Prix du meilleur film arabe lors du 44ème Festival international du film du Caire en novembre dernier. En 2019, le cinéaste sort également, après environ 14 longs-métrages à commencer par «Le mariage des autres» en 1990, son film «Pour la cause» qu'il dédie à la Palestine. Un sujet, pour lui, «sérieux», mais qu'il «traite avec beaucoup de légèreté». «Je l'ai réalisé parce que j'ai vu que cette question passait au second plan. Tous les pays arabes sont occupés par des causes internes, guerres et conflits. La cause palestinienne est complètement oubliée», précise-t-il à ALM à propos de cette œuvre marquée par la participation de l'acteur palestinien habitant Jérusalem, Ramzi Makdessi, pour jouer le premier rôle qu'il partage avec une comédienne française de confession juive et d'origine marocaine, Julie Dray. A son sens, ce sujet est très intéressant. «J'entends parler de cette cause et j'avais toujours envie d'en parler», révèle-t-il en rappelant avoir également traité la cause de la femme, les années de plomb, l'exode des juifs marocains vers la Palestine, l'immigration clandestine. Le tout sans manquer de s'exprimer sur sa propre démarche artistique. «Je prends des thèmes pour casser les tabous, essayer de faire avancer la société marocaine», conclut-il.