76.000 entreprises concernées Le transport routier de marchandises est un maillon indispensable de l'économie marocaine et de la chaîne logistique. Pour booster sa compétitivité, le ministère du transport et de la logistique travaille sur une enquête visant l'actualisation et le suivi des coûts de référence du transport routier de marchandises pour le compte d'autrui. «Dans un environnement de plus en plus compétitif, le Maroc a plus que jamais besoin d'un secteur de transport concurrentiel et dynamique en phase avec les chantiers structurants engagés et les grandes réformes entamées dans la perspective d'améliorer la compétitivité et la productivité de son tissu économique», argumente le ministère. Vue d'ensemble sur le secteur Actuellement, 76.000 entreprises opèrent dans la filière du transport routier avec un parc qui s'élève à 74.000 véhicules. Par région, Casablanca-Settat compte 14.781 entreprises de transport de marchandises pour le compte d'autrui (14.555 transporteurs, 211 commissionnaires et 15 loueurs de véhicules). Elle est suivie de Marrakech-Safi avec 9.543 entreprises (9.537 transporteurs, 3 commissionnaires et 3 loueurs de véhicules). Pour sa part Rabat-Salé-Kénitra abrite 8.889 entreprises (8.870 transporteurs, 16 commissionnaires et 3 loueurs de véhicules). Le nombre d'entreprises de transport de marchandises dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima atteint 8.426 avec 8.062 transporteurs, 354 commissionnaires et 10 loueurs de véhicules. Fès-Meknès englobe 7.029 entreprises (7.026 transporteurs, 1 commissionnaire et 2 loueurs de véhicules), suivie de la région de l'Oriental qui compte 6.553 entreprises (6.549 transporteurs et 4 commissionnaires). Pour ce qui est de la région Beni Mellal-Khénifra, le nombre des entreprises de transport de marchandises pour le compte d'autrui s'élève à 5.948. Quant à la région Souss-Massa, le nombre d'entreprises du secteur est de 5.776 (5.762 transporteurs et 14 commissionnaires). Elle est suivie de Laâyoune-Sakia Al Hamra (4.316 entreprises), Drâa-Tafilalt (3.707 entreprises), Guelmim-Oued Noun (883 entreprises) et Dakhla-Oued Eddahab (569 entreprises). Il faut dire que dans le cadre de ses attributions, le ministère avait réalisé précédemment plusieurs études pour fixer le prix de référence du transport routier. Deux d'entre elles ont été effectuées en 2003 et 2007. A la suite de cela un bulletin d'information dévoilant l'évolution de ces coûts a été élaboré et publié en mars 2011. Dans le même sens, une étude pour le calcul, l'actualisation et le suivi de la structure des coûts de référence du transport routier a été effectuée en 2014. Celle-ci a abouti à une estimation des tarifs de référence moyens de l'année 2019 par catégorie de véhicule (PTAC supérieur ou égal à 5,5 T) en se fondant sur une enquête effectuée en 2016, rappelle la même source avant de préciser que «cette étude avait pour objectif d'analyser l'évolution de la structure du coût de référence suite à l'introduction du système d'indexation partiel des prix des carburants en 2013». Pour le département concerné, le secteur du transport routier, particulièrement celui des marchandises, est essentiel au bon fonctionnement du tissu productif au Maroc. En plus d'être un secteur d'appui et un levier pour la croissance nationale, il constitue un moyen d'intégration de l'économie nationale et un outil de désenclavement des zones reculées permettant aussi la réduction des disparités territoriales. Un contexte particulier Changements dans les chaînes logistiques nationales et internationales, crise pandémique, augmentations des prix des carburants à l'échelle internationale... Autant d'éléments qui caractérisent le contexte actuel. Dans ce schéma, le secteur du transport est un vecteur important de développement économique. C'est dans ce cadre que le ministère des transports et de la logistique a lancé ladite étude. Il en ressort que la connaissance des coûts de revient des transports routiers s'avère un élément substantiel qui permet d'apprécier le niveau des tarifs à appliquer. «Elle permet également de fournir des indices sur la compétitivité des entreprises nationales de transport et constitue un signal aux investisseurs potentiels dans le secteur», relève la même source. Notons que les coûts de référence précédemment établis intègrent l'ensemble des charges d'une entreprise dans le secteur.