La ville d'Agadir accueille du 28 novembre au 3 décembre la 6ème édition du Forum africain des managers territoriaux et des Instituts de formation ciblant les collectivités territoriales (FAMI). Organisée par Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique) à travers son Académie africaine des collectivités territoriales (ALGA) en partenariat avec la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) du ministère de l'intérieur, et le conseil régional du Souss-Massa, cette rencontre marque la contribution de CGLU Afrique à la Décennie de l'Action des Nations Unies. Initiée une semaine après la clôture des travaux et des négociations de la COP 27, le thème retenu pour cette 6ème édition est «Le défi de la formation et du renforcement des capacités des élus locaux et du personnel des collectivités territoriales en Afrique dans l'action climatique». Cette rencontre est l'occasion de présenter, de débattre et d'apporter des réponses aux différentes problématiques liées aux défis de la formation et du renforcement des capacités des élus locaux/élues locales et des cadres territoriaux des collectivités territoriales en Afrique en matière d'actions climatiques. «Si les impacts du changement climatique concernent et interpellent toute la planète, et s'ils peuvent être très différents d'une région à une autre, chacun sur cette planète a un rôle à jouer dans l'action climatique ; Etats, gouvernements, collectivités territoriales, secteur privé, société civile, Organisations non gouvernementales et bailleurs de fonds. S'agissant plus particulièrement de l'Afrique, la vulnérabilité du continent au changement climatique, aggravée par une urbanisation galopante, est due à une série de facteurs, notamment une faible capacité d'adaptation, une forte dépendance aux biens des écosystèmes pour les moyens de subsistance et des systèmes de production agricole moins développés», souligne un communiqué des organisateurs. La même source ajoute que «l'adaptation est également une question essentiellement territoriale et locale. La territorialisation des contributions déterminées au niveau national est donc essentielle pour garantir que les mesures d'adaptation aient un impact sur le terrain, bénéficiant aux populations et aux territoires. À cet égard, les gouvernements infranationaux et locaux devraient être reconnus comme des acteurs incontournables dans la conception et la mise en œuvre de mesures d'adaptation aux changements climatiques. Ils devraient également être les principaux bénéficiaires des ressources financières allouées aux plans d'action pour l'adaptation». En effet, la CGLU Afrique s'est engagée avec la région de Souss-Massa et la commune d'Agadir dans un programme pilote ambitieux de territorialisation des contributions déterminées au niveau national, objet d'un financement Readiness du Fonds vert climat, en cours d'exécution. Le FAMI est une occasion pour mettre en exergue cette bonne pratique et pouvoir ainsi la partager avec les autres collectivités territoriales africaines qui seront mobilisées pour participer au Forum. Cette édition est marquée par une série d'activités visant à s'informer et échanger sur les conclusions de la COP27 avec un focus sur les gains pour les collectivités territoriales africaines, situer les principaux acteurs et parties prenantes impliqués dans le processus de formation et de renforcement des capacités en matière climatique ciblant les collectivités territoriales africaines, former des formateurs en matière d'action climatique en partenariat avec l'Agence ADEME, mettre en exergue les bonnes pratiques et les expériences réussies en matière d'action climatique, et identifier les principales opportunités de financement pour la formation et le renforcement des capacités.