La proposition du Maroc visant à lancer un programme de recherche sur la prolifération des espèces de méduses en Méditerranée occidentale a été adoptée sous forme de résolution par la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cette résolution figure, en effet, parmi les mesures prises récemment par la Commission en vue d'assurer la conservation et l'utilisation durable des ressources marines en Méditerranée et en mer Noire. «Les efflorescences de méduses sont une préoccupation croissante en Méditerranée car elles deviennent de plus en plus courantes en raison du réchauffement des températures océaniques. Les méduses menacent les stocks de poissons en dévorant les œufs et les larves», apprend-on dans ce sens. Dans les détails, le programme de recherche proposé par le Maroc consacrera des recherches aux espèces spécifiques causant des effets néfastes sur les industries de la pêche, de l'aquaculture et du tourisme. L'ambition étant de développer une méthodologie scientifique pouvant servir de base à la réplication dans tout le bassin. En effet, la gestion durable des ressources représente une priorité pour les pays de la Méditerranée. L'engagement étant d'assurer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de centaines de milliers de personnes. Outre les résolutions, les membres de la CGPM ont adopté une série de recommandations contraignantes. Pour la toute première fois, les pays ont fixé des règles générales régissant les transbordements en mer Méditerranée et en mer Noire, qui se traduisent par une interdiction totale, sauf cas de force majeure. En outre, après l'achèvement réussi d'une phase pilote, les mesures de gestion visant à réduire la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR) ont été renforcées par la mise en œuvre de dispositifs d'inspection permanents à long terme, applicables jusqu'en 2030. «Tous les regards de la communauté des pêcheurs sont désormais tournés vers le 7 décembre, date à laquelle sera publiée la situation actualisée des pêches de la région, qui permettra de confirmer si la région s'est engagée sur la bonne voie afin de remédier à la situation critique de ses pêches face aux nombreuses pressions exercées sur l'écosystème, du changement climatique à la pollution plastique», apprend-on de la CGPM. Il est à rappeler que cette semaine a été marquée par la célébration du 70ème anniversaire de la CGPM. Cet événement, inauguré par Frida Krifca, ministre albanais de l'agriculture et du développement rural, Manuel Barange, directeur de la division des pêches et de l'aquaculture de la FAO, a été l'occasion de rappeler l'évolution de la CGPM jusqu'à sa dimension actuelle d'organisation régionale de gestion des pêches moderne, efficace et performante. Après un processus de sélection mené par la direction de la FAO et les membres de la CGPM, le directeur général de la FAO a proposé le Dr Miguel Bernal en tant que nouveau secrétaire exécutif de la CGPM. Cette nomination a été approuvée à l'unanimité par les membres de la CGPM. Il sera responsable de la mise en œuvre des politiques et des activités de la CGPM, en gérant son secrétariat au nom des membres.