Valtus, leader européen du management de transition, vient de consacrer une analyse sur les nouveaux modes de management. Ces derniers représentant aujourd'hui une nécessité pour le développement de la rentabilité des entreprises. La problématique est placée par les experts comme le principal défi. Il s'agira de trouver les nouvelles manières de susciter et maintenir l'engagement des collaborateurs. Explications. Les nouvelles contraintes externes sont réelles. L'accompagnement à la transformation des entreprises n'est plus un luxe. Les experts du célèbre cabinet Valtus invitent, en effet, les managers à se poser la question suivante : «Comment instaurer de nouveaux modes de management et laisser davantage de place à l'innovation et à la confiance, tout en maintenant la productivité ?» Au-delà, il s'agit de définir les nouveaux modes de management qui transcendent désormais les traditionnels. Car le contexte a changé, on l'aura bien compris après l'impact de la pandémie sur les systèmes productifs services et produits confondus. Flexibilité, agilité, engagement deviennent les maîtres mots dans un environnement en pleine mutation. Un autre aspect est ressorti, lors de l'analyse effectuée par le cabinet européen : «Les collaborateurs n'hésitent plus aujourd'hui à exprimer leurs attentes. La mission du management est d'y répondre en cherchant à les concilier au mieux avec les objectifs de l'entreprise», déclarent, en effet, les analystes. Partant de là, les procédures standardisées qui correspondent au management classique n'apportant pas de réponses aux individus iront à l'encontre de la motivation et l'engagement proprement dit recherchés par les salariés. Et c'est dans cette optique que de nouveaux modes de management s'imposent… La même source leur confère tous un même objectif ; celui de susciter (ou restaurer) l'engagement et la confiance des collaborateurs envers l'entreprise. Et le seul moyen pour y parvenir est de replacer l'humain au cœur de l'organisation, en s'appuyant sur des valeurs telles que la confiance, la bienveillance en entreprise, le dialogue, l'autonomie et la responsabilité. Cette nouvelle vision sous-entend des organisations de plus en plus ouvertes à la flexibilité et au mode participatif pour mobiliser les collaborateurs autour de celle-ci et les objectifs qu'elle implique. Cette nouvelle prise de conscience chez les managers qui ont choisi de faire le pas induira des changements pour améliorer la santé et la qualité de vie au travail. Ceci pour atteindre de meilleures performances... Et les concepts sont nombreux. Ils se traduisent par de nouveaux modes de management qui aboutissent, essentiellement, à l'entreprise libérée, l'intrapreneuriat, l'organisation apprenante, le télétravail généralisé, le management agile, le management collaboratif... «D'un point de vue hiérarchique, les nouveaux modes de management fonctionnent sur la base d'une organisation moins pyramidale ou verticale, et davantage horizontale. La réduction du nombre d'échelons intermédiaires et de validations est censée permettre une meilleure fluidité dans la réalisation des projets. En parallèle, cette organisation favorise la mise en place de collectifs de travail, reposant sur un mode de travail collaboratif et moins marqué par la hiérarchie. Les nouveaux modes de management se définissent également par une responsabilisation accrue de chacun», détaillent les experts. A ce stade, l'agilité a toute sa place. Même les lieux de travail changent. Les open spaces, le coworking facilitant plus le développement des nouveaux modes de management… Et le management agile qui sous-entend moins de contrôle permet à l'entreprise de plus s'adapter. Dans cette configuration, le salarié se trouve dans une posture meilleure, le valorisant… plus, le responsabilisant. A ce stade, les consultants du leader de la transformation recommandent aux managers de «susciter la participation, de générer du sens, de favoriser la créativité pour renforcer l'engagement collaborateur». La fidélisation des talents peut donc être atteinte. Autre aspect qui change ; celui de la place et du rôle du manager dans une organisation plus horizontale. Ces nouveaux modes redéfinissent les contours de la fonction du manager. «Autrefois cantonné au command and control, vigilant quant aux respects des process, le manager revient désormais à ce qui fait l'essence de sa fonction : expliquer à chacun ce qui est attendu de lui et donner du sens à l'action collective», précisent les analystes du cabinet Valtus. Dans cette configuration, le salarié peut innover si, toutefois, le management laisse une place au droit à l'erreur. Le leadership est requis chez le manager. Le fonctionnement d'une organisation réellement transversale et participative basée sur un dialogue constant avec les équipes en dépend. Leur feed-back devra être aussi écouté. Les experts sont unanimes à le dire... La transformation de l'entreprise peut réussir dans ce cas. L'exercice n'est pas simple car l'individu en général est réfractaire au changement mais l'exercice en vaut la chandelle. Et pourtant sortir de sa zone de confort est salutaire dans bien des cas.