Elle exposera son œuvre «Marée d'un temps» L'artiste peintre marocaine Ilham Laraki Omari marquera son retour au Salon d'automne de Paris 2022, prévu pour sa 10ème édition du 20 au 23 octobre 2022. L'artiste exposera son œuvre «Marée d'un temps». Il s'agit d'une peinture à l'huile sur toile, épurée, avec un effet aérien qui s'élève en haut de la toile, tout en soulignant en bas de l'œuvre la frénésie et l'exaltation du temps que vit chaque individu. Les rythmes effrénés et entassés des horloges s'évaporent avec une aiguille lumineuse blanche qui tourne dans le sens contraire, un mécanisme est placé pour que l'aiguille installée sur la toile fonctionne. Fidèle à cette manifestation depuis dix ans, Ilham Laraki Omari a tissé une relation intime avec le temps. En effet, en 2013, l'artiste travaillait «Incandescence». C'est une série d'œuvres réalisées avec une palette chaude, voire volcanique. Cette période a été particulière pour l'artiste qui passait du figuratif à un abstrait qui ne laisse pas indifférent, elle reçoit des encouragements mais aussi plusieurs critiques, des désaccords et reproches de «peindre du feu », l'artiste parlait cependant de lumière, de gestation et de genèse. C'est une des œuvres de cette série qui a été sélectionnée cette année au Salon d'automne, une reconnaissance précieuse pour l'artiste. Depuis, elle y est sélectionnée et y participe les années qui suivent. En 2017, l'artiste a été honorée par le titre de membre «sociétaire du Salon d'automne», une décision prise par le conseil d'administration du salon en récompense de la haute qualité de la production artistique. «Le temps», ce thème a débuté discrètement avec «Incandescence», pour prendre une place impressionnante dans le cursus artistique d'Ilham Laraki Omari. Ce travail a interpellé plusieurs critiques d'art et chercheurs. Pour Ghita Triki, responsable du Pôle Art & Culture à la Fondation Attijariwafa bank, «approcher l'œuvre d'Ilham Laraki Omari requiert l'effort d'arrêter le temps. Pourquoi? Parce que ses œuvres sont à rebours du temps et de l'espace présents. Ilham Laraki Omari reçoit des visions à l'aube où se manifestent avec une précision totale des mots, des images et des mouvements en relation avec le temps qui passe. Des visions qui, dans un élan transcendant, semblent enjoindre l'artiste à déconstruire le temps. Comment traduire l'invisible, le non manifesté ? Seul l'art est capable de transfigurer la vision immatérielle en projection matérielle !». Quant à l'artiste, elle avoue dans ce sens: «Le temps, je ne saurais en parler qu'à travers mes œuvres ; au moment où il faut placer des mots pour le cerner, il n'y est plus». Elle confie que ce thème puise son inspiration dans sa spiritualité, sa profonde gratitude divine et son dévouement envers l'unique créateur, ce qui nourrit un instinct aiguisé et invite à de profondes réflexions.