Standard & Poor's Global Ratings confirme la note « BB+ » du Maroc avec perspective stable. Dans sa notation, l'Agence internationale s'est basée sur deux principaux points forts, à savoir les réformes structurelles engagées par le gouvernement et les performances économiques du Royaume. En effet, le Gouvernement a mis en œuvre un programme de réformes structurelles, lequel devrait permettre une croissance économique plus inclusive et une réduction progressive des déficits budgétaire et du compte courant. De même, le gouvernement a mis en place des mesures visant à alléger l'impact des pressions inflationnistes sur la population notamment la suspension des droits de douane sur le blé, la mise en place d'un dispositif de soutien aux professionnels du secteur du transport routier, le plan d'urgence pour soutenir le secteur agricole et l'ouverture de crédits supplémentaires pour couvrir les charges de compensation. L'exécutif a également entamé la réforme du système de sécurité sociale afin d'étendre la couverture des soins de santé et des transferts sociaux. Il a par ailleurs entrepris la réforme fiscale et celle du secteur des entreprises publiques et a mis en œuvre des réformes favorables aux entreprises visant à accorder la priorité aux investissements dans les énergies vertes, la digitalisation et la modernisation du cadre juridique, institutionnel et réglementaire. En termes de performances, on cite la bonne dynamique des exportations marocaines, la bonne reprise du secteur du tourisme, la hausse des transferts des MRE, le niveau important des IDE ainsi que le niveau adéquat des réserves de change. A cela s'ajoute la préservation d'une structure favorable du portefeuille de la dette. En effet, plus de 75% de la dette du Gouvernement sont libellées en dirhams et moins de 25% libellées en devises assorties de conditions concessionnelles de surcroît, sans omettre l'exposition relativement limitée aux risques de taux d'intérêt, de refinancement et de change. Parmi les performances, on relève également la consolidation budgétaire progressive soutenue par la mise en œuvre des réformes. Il est à noter que les perspectives de croissance du Royaume sont relativement solides. Elles soutenues par les réformes structurelles en cours et la transformation profonde de la structure de l'économie, laquelle est appuyée par un niveau important des IDE et l'expansion de la capacité d'exportation, et ce, grâce à la stratégie du gouvernement visant à promouvoir l'activité du secteur privé, la formalisation de l'économie informelle et la mise en œuvre des réformes socio-économiques. Il est à noter que Standard & Poor's anticipe une croissance de 1,4% pour le Maroc en 2022 et de 3,4% à horizon 2025. L'inflation devrait par ailleurs s'accélérer à 5,9% en 2022 et revenir graduellement à 2% d'ici 2025. Pour ce qui est du déficit budgétaire, il devrait atteindre les 5,6% en 2022 pour être ramené graduellement à 4,0% à horizon 2025