Près de 600 clandestins africains de différentes nationalités, jusqu'ici installés dans les berges de l'oued Jorgi, dans la région de Maghnia (ouest) ont été transférés dimanche, par avion, vers l'extrême sud algérien, première étape de leur rapatriement vers leurs pays respectifs, rapporte lundi la presse algérienne. L'opération devrait porter au total sur quelques 1.500 immigrés subsahariens, dont le rapatriement, selon la même source, a été entrepris en accord avec les pays d'origine. Le premier contingent, composé de 600 personnes, selon El Watan -800 selon un autre journal-, a été transféré dimanche à Borj Bajji Mokhtar, dans la wilaya d'Adrar. Ils appartiennent à plusieurs nationalités dont le Sénégal, la Guinée, le Cameroun et le Mali. Cette immigration, écrit la presse algérienne, a constitué une charge sociale et sécuritaire, voire sanitaire, pour la ville de Maghnia, dans la mesure où certains cas n'étaient pas soumis à des contrôles de santé. Les services de santé avaient constaté des cas de Sida, ce qui avait suscité l'inquiétude des populations locales, ajoute la presse, qui évoque également la découverte de trafics de différentes sortes, notamment la drogue et de faux billets de banque. Le rapatriement de ces clandestins, au nombre de 1.500, devrait se poursuivre pendant toute la semaine. Les autorités locales avaient entrepris depuis près d'un mois une campagne pour quadriller le quartier abritant ces immigrés, en fermant tous les accès menant à l'ouest Jorgi. 400 agents de sécurité avaient été mobilisés lors de cette campagne. Les services de sécurité ont procédé à l'interpellation de clandestins subsahariens dans les rues de Maghnia ainsi que dans les champs avoisinants, certains ayant tenté de prendre la fuite. Les campements de Maghnia abritaient plus de 3.000 subsahariens, dont plus de 2.000 avaient subitement évacué les lieux pour se diriger, selon la presse algérienne, vers le Maroc, au mois d'octobre dernier, et tenter de rallier Ceuta et Melilla, alors que des assauts étaient donnés contre les barrières métalliques de protection des deux présides marocaines. Ces campements, existant depuis plus d'une décennie, servaient de camps de transit pour les subsahariens, avant de rallier le nord du Maroc. Tous les subsahariens avaient évacué au mois d'octobre dernier, les camps, abandonnant les berges de l'oued Jorgi aux vieillards et aux malades.