Des milliers d'immigrants originaires des pays de l'Afrique subsaharienne campent actuellement près de la ville algérienne de Maghnia, non loin de la frontière-marocaine, espérant atteindre l'Eldorado européen à travers le Maroc, rapporte mardi l'agence de presse espagnole "EFE". En dépit des informations sur le rapatriement d'immigrés subsahariens, des milliers de candidats à l'immigration illégale ont monté des campements près de la ville de Maghnia et le long de l'oued Jorgy, ajoute l'agence, soulignant que la région enregistre de "nouvelles vagues d'émigrants illégaux avec les mêmes espoirs" d'entrer au Maroc avant de passer clandestinement en Europe. EFE relève que ces milliers d'immigrants quittent leurs pays d'origine et traversent le désert algérien en passant par Tamanrasset où ils observent un répit durant lequel ils travaillent comme main d uvre bon marché ou s'adonnent à la prostitution avant de continuer leur périple vers le Nord. "La police algérienne est au courant de la présence de ces immigrants mais c'est rare qu'elle mène des opérations contre eux, consciente que les Subsahariens vont reprendre tôt ou tard leur exode vers le Nord", ajoute l'agence espagnole. Une fois à Maghnia, poursuit EFE, les immigrants clandestins entrent en contact avec les membres des mafias algériennes qui leur promettent de les emmener jusqu'au Maroc voisin, à travers des sentiers de montagne. Les clandestins subsahariens ont monté de véritables structures sociales à Maghnia où ils vivent grâce à la charité de la population locale où grâce à la vente d'objets qu'ils ont ramenés avec eux de leurs pays d'origine. Après les actions des forces de sécurité marocaines pour empêcher les assauts contre les présides de Sebta et Mellilia, un grand nombre de Subsahariens ont retourné aux campements de Maghnia où les clandestins sont organisés en petits groupes par nationalités "sans, toutefois, perdre l'espoir" de tenter une nouvelle fois de passer en Europe à travers le Maroc, explique EFE. Selon l'agence, les clandestins subsahariens se plaignent de l'absence totale des ONG pouvant leur apporter des moyens de subsistance.