Il touchera les acteurs associatifs de trois régions L'Organisation internationale pour la migration (OIM) lance un programme pour le renforcement des capacités des acteurs locaux dans trois régions : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, l'Oriental et Souss-Massa, sur les questions migration et développement. Doté d'une position géographique particulière, carrefour entre l'Europe et l'Afrique, le Maroc s'est vu, progressivement, passer d'un pays de transit à un pays de destination. Accueillant des flux migratoires de plus en plus importants marqués par des profils migratoires riches et complexes, le Royaume s'est engagé à réformer sa politique migratoire afin de faire face à ces nouveaux enjeux. Lancée en 2013, la Stratégie nationale d'immigration et d'asile (SNIA) était pilotée à l'époque par le ministère délégué auprès du ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, chargé des Marocains résidant à l'étranger. Le Maroc est un pays champion dans la gestion de la migration, il est un modèle en matière de la mise en œuvre des politiques migratoires humanistes et responsables. Ainsi selon l'OIM, «la régionalisation avancée vise à donner plus d'autonomie aux régions pour développer des stratégies territoriales en vue de la territorialisation de la Stratégie nationale d'immigration et d'asile (SNIA) à l'échelon local. Afin de concrétiser la déclinaison de ces politiques migratoires au niveau régional, l'accompagnement et le soutien des Conseils régionaux dans l'appropriation des nouvelles compétences qui leur sont attribuées représentent un enjeu majeur». Et de poursuivre : «Convaincue que l'intervention à l'échelle locale est essentielle pour la déclinaison de stratégies ambitieuses, après avoir accompagné les Conseils régionaux de l'Oriental, de Souss-Massa, et de Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, dans le développement des plans d'action régionaux Migration et Développement, l'OIM souhaite aujourd'hui à travers son programme «Placer la migration au service du développement durable (Phase III)» ainsi que son projet «Appui au Maroc en matière de gouvernance des données sur la migration», continuer les efforts amorcés avec ses partenaires et passer à une étape plus concrète». Dans ce sens, étant consciente que les causes et les effets de la migration sont souvent plus ressentis au niveau local, que ce soit sur le marché du travail local, la cohésion sociale, la taille et la démographie de la population locale ou les besoins en prestations de services publics, l'OIM, à travers le Programme «Placer la migration au service du développement durable (Phase III)» dit MM-3, qui vise comme objectif général de tirer parti des avantages du développement et maximiser les effets positifs de la migration pour les communautés d'accueil et d'origine, les migrant-e-s et leurs familles, et le projet «Appui au Maroc en matière de gouvernance des données sur la migration» qui, de son côté vise à renforcer la gouvernance des données sur la migration au Maroc, pour une meilleure élaboration et mise en œuvre des politiques migratoires sensibles au genre, fondées sur la connaissance des faits, prône le renforcement des capacités des autorités locales qui se trouvent en première ligne pour faire face aux transformations et aux opportunités que la migration apporte en matière de prestation de services et d'intégration des migrant-e-s. Ainsi, l'amélioration des connaissances de ces acteurs locaux leur permettra de mieux répondre à ces enjeux du fait de leur proximité avec la population locale et leur connaissance des réalités locales pour tous les citoyens, y compris les migrants et les personnes déplacées.