Code de procédure civile : Les avocats boycottent les audiences    Parlement européen. Une manoeuvre séparatiste tuée dans l'oeuf    Nasser Bourita s'entretient avec une délégation de sénateurs américains    Une délégation de Sénateurs américains reçue par Abdeltif Loudiyi et Mohamed Berrid    Quatre projets de décret au programme du Conseil de gouvernement    Signature de deux accords de partenariat entre la DGSN et Bank Al-Maghrib    Marché obligataire (27 septembre – 03 octobre) : un léger épisode haussier des taux suite au statu quo de BAM    La Bourse de Casablanca clôture in extremis dans le rouge    Un sous-marin nucléaire d'attaque pour la première fois sur l'exercice franco-marocain Chebec    Tunisie : Kais Saied réélu avec 90,7% des suffrages    Maroc-Afrique du Sud. Une délégation de l'ANC chez Nasser Bourita    Le prix Nobel de médecine remporté par deux Américains    Coupe de la CAF : la Renaissance Berkane dans le groupe B, aux côtés du Stade Malien    Lions de l'Atlas: Mazraoui forfait, Belammari convoqué pour Maroc-Centrafrique    Province de Tarfaya : avortement d'une tentative d'immigration illégale de 60 personnes    Tanger : interpellation d'un ressortissant portugais faisant l'objet d'une notice rouge d'Interpol    La Fondation MAScIR annonce la prochaine commercialisation d'un kit de détection du Mpox    Météo : Chute des températures de 5°C et retour des pluies au Maroc    Températures prévues pour le mardi 08 octobre 2024    Les droits de l'Homme et la prévention de la torture, une priorité première de la politique pénale (M. Daki)    Climat des affaires. Progrès et défis    Sociétés cotées. Bénéfices en forte hausse    Ford se prépare pour le Dakar avec deux véhicules engagés au Rallye du Maroc    L'équipe nationale du Maroc U17 affronte l'Arabie Saoudite en amical    FAO. Flambée des prix alimentaires en septembre    L'aide militaire américaine à Israël a atteint 17,9 milliards de dollars depuis le 7 octobre 2023    La revenante! Le 7 octobre est entrée dans l'histoire sans frapper!    SM le Roi félicite le Roi Salmane à l'occasion du 10e anniversaire de l'allégeance    Métiers en voie de disparition : la céramique de Meknès renaît de ses cendres    Tangier : Arrest of a Portuguese national subject of an Interpol red notice    France deploys nuclear submarine in joint naval exercise with Morocco    Madrid court rejects urgent request to halt Sahrawi deportation    Tourisme interne : Lancement de la 2e vague de la campagne "Ntla9awfbladna"    France : Un caftan marocain en chocolat défile au Salon du chocolat de Paris    Maroc : Au-delà du trauma, d'autres-archives pour documenter les «années de plomb» [Interview]    Nation Sportive étend son réseau avec deux nouveaux clubs UFC Gym à Rabat    La Galerie Shart présente "Analogies", une exposition de l'artiste Fatime Zahra Morjani    « L'batal », le nouveau film produit par RedOne    Rulani Mokwena : « Ne pas jouer avec des supporters au Maroc me préoccupe beaucoup » !    La FAO alerte sur la hausse des prix des produits alimentaires en septembre    Revue de presse de ce lundi 7 octobre 2024    "Parlons Territoires" by OTED : Les douars sous les projecteurs de la nouvelle édition    Joker: Folie à deux en tête du box-office    La Peña Madridista arpente les allées du Santiago Bernabéu arborant une carte authentique du Maroc et fait sensation    Des fonctionnaires fantômes repérés au sein de la Chambre des conseillers    Migrants : au moins 973 traversées illégales de la Manche samedi, un record en 2024    Une grande dame du cinéma, du théâtre et de la télévision s'en est allée    Le Roi Mohammed VI adresse un message de condoléances suite au décès de l'actrice Naima Lamcharki    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Secteur privé : le diagnostic de Belhaj
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 10 - 2005

Le représentant de la Banque mondiale au Maroc, Farid Belhaj, a livré un diagnostic du secteur privé marocain. C'était jeudi dernier, lors d'un ftour-débat.
«Je n'ai pas parlé du secteur privé marocain en terme d'émancipation ou non. Il ne s'agit pas d'un jugement de valeur !». Le représentant de la Banque mondiale au Maroc, Farid Belhaj, est largement revenu avec nous sur ses déclarations faites jeudi dernier, dans le cadre d'un ftour débat consacré au plan Country Assistance Strategy 2005-209. «J'ai simplement dit que la croissance doit être tirée par le secteur privé.
Or aujourd'hui, force est de constater que la croissance n'est pas au rendez-vous. Le secteur privé ne bénéficie pas de l'environnement propice qui lui permet de se développer. Il n'y a pas de jugement de valeur».
Partant, le représentant de la BM met en exergue certains problèmes comme le foncier, les lourdeurs administratives qui rendent difficile l'acte d'entreprendre». Toutes ces différentes contraintes sont d'ailleurs consignées dans un rapport relatif sur le climat de l'investissement au Maroc et qui va sortir dans quelques semaines. Pour réaliser ce document, les représentants de la Banque mondiale ont dû questionner un très grand nombre de chefs d'entreprises. En gros, souligne, M. Belhaj, «nous nous sommes aperçu qu'il est plus facile de créer une entreprise dans des pays concurrents comme la Turquie et la Tunisie qu'au Maroc».
Quant au secteur privé marocain en lui-même, il vit aujourd'hui, dixit M. Belhaj une phase de transition entre l'ère de la protection et l' ère de la suppression des barrières. «Il est clair qu'une économie qui vivait dans le cocon va souffrir de cette ouverture sachant que l'essence même de la mondialisation c'est la compétitivité.
Il faut être compétitif pour survivre». Prenant l'exemple du textile, le représentant de la BM rappelle que seuls les acteurs qui ont anticipé, qui ont diversifié et qui ont procédé à un ciblage ont pu survivre. En définitive, on est passé du stade réactif au stade anticipatif. C'est la logique de survie de l'entreprise. L'entrepreneur qui désire investir ne doit pas aussi attendre que l'Etat lui dise investir dans telle région et dans tel secteur. Il fait ses choix, le marché lui donne tort ou raison». Pour M. Belhaj, le Maroc pourrait s'offrir un secteur privé plus dynamique si l'environnement devenait plus propice. N'empêche, même rectifiés, les constats du représentant de la Banque mondiale au Maroc signent le premier grand débat économique de la rentrée.
Sur le fond, est-ce que le secteur privé marocain est timoré ? Pour répondre à cette question, Mohamed Laboudi du Centre marocain de conjoncture (CMC) pense qu'il faut d'abord avoir une base statistique fiable. Or, en1995, on a mis fin aux investissements agréés. L'acte d'investissement, banalisé, relève depuis de la charte d'investissement. Il est difficile avec le système actuel de déterminer l'effort réel de l'investissement du secteur privé pour déterminer sa participation à la croissance du pays. Quant au besoin d'une croissance forte, c'est une analyse partagée par plusieurs institutions dont le CMC : «mais pour parvenir à une croissance régulière de 6%, il faut un effort d'investissement conséquent, de l'ordre de 30% du PIB».
Or aujourd'hui, poursuit M. Laboudi, le Maroc est à un taux d'investissement d'environ 24%. Qui doit fournir les 6 points manquants ? Ces trois dernières années, l'effort d'investissement public (infrastructures, gros chantiers comme Tanger Med) a considérablement augmenté malgré la conjoncture.
Qu'en est-il des investissements étrangers ? M. Laboudi fait un distingo entre les investissements de portefeuille (qui profitent au marché des devises) et le vrai investissement direct étranger, créateur de richesses.
Ce dernier apport est irrégulier, note le conjoncturiste. Les IDE ont fortement augmenté mais par à coup, lors de grandes opérations exceptionnelles comme les privatisations. «Ces investissements doivent être consolidés par des instruments destinés à la PME-PMI, la dominante de l'économie marocaine. Reste une dernière condition : la PME-Pmi doit présenter toutes les garanties nécessaires.
Les constats de la Banque mondiale ne sont pas totalement contestés par les privés. Pour Abdelmalek Kettani, vice-président de la Fédération des PME-PMI, «il est peut-être vrai que le secteur privé ne joue pas son rôle. Mais, il y a par rapport à cela, tout un environnement global à prendre en compte.
En particulier, un marché nationale exigu, handicapé par le retard pris dans l'édification de l'Union du Maghreb Arabe, un environnement juridique à revoir (cas du recouvrement, devenu un véritable problème), une pression fiscale élevée (le taux maximal de l'IGR appliqué à partir de 44%», et aussi la contrebande et l'informel.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.