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Un meurtrier malgrè lui
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 18 - 10 - 2005

Garçon studieux et sans histoires, Bouchaïb était intervenu pour protéger son frère contre un agresseur armé d'une arme blanche. L'affaire tourne au drame.
«Il m'a provoqué M. le président». C'est en ces mots que Bouchaïb, accusé de meurtre, se défend au tribunal. Il n'aurait jamais cru qu'il allait se retrouver un jour dans le banc des accusés.
Adolescent de vingt ans sans histoires, jouissant d'une bonne réputation à son quartier d'Aïn Chock, à Casablanca, Bouchaïb rêvait de réussir son baccalauréat, sciences expérimentales, pour intégrer soit l'une des écoles d'enseignement supérieur de la place soit la Faculté des sciences. Cependant, le destin en a décidé autrement.
« M. le président, j'ai un casier judiciaire vierge, je ne me suis jamais bagarré avec l'un de mes voisins », crie-t-il devant une assistance composée dans sa majeure partie de sa famille, ses voisins et ses camarades du lycée.
Fils d'une famille indigente et l'aîné de quatre frères, il se concentrait sur ses études. Son seul objectif, c'était de réussir sa carrière. Il voulait à tout prix assurer une vie confortable à sa famille. Rares étaient les moments qu'ils passaient à bavarder de tout et de rien. Bouchaïb était très casanier et sérieux. Il n'avait qu'une obsession : sortir sa famille du monde de la pauvreté et de lui assurer un avenir meilleur.
Au contraire, ses trois frères entretenaient des relations amicales avec tous les jeunes du quartier. Ils ont eu même des aventures amoureuses avec des adolescentes. À chaque fois, Bouchaïb leur demandait à s'intéresser à leurs études et tourner le dos à la drague et à l'insouciance. Mais en vain. Ils ne se préoccupaient que de leurs relations amoureuses. Et ce sont leurs relations qui ont jeté Bouchaïb dans le gouffre de la prison. «M. le président, j'étais à la maison quand j'ai entendu les cris de mon frère», précise Bouchaïb à la Cour.
Son frère, Îmad, entretenait une relation amoureuse avec une adolescente du quartier. Ils sortaient ensemble et fuyaient de temps en temps les regards des curieux pour s'embrasser. Un jour, le frère de la copine les a surpris ensemble dans un café du centre-ville. Le scandale éclate au grand jour. Seuls les badauds qui les ont empêchés de commettre le forfait. Quelques jours plus tard, le frère de l'adolescente les a surpris une fois encore devant le lycée. Hors de lui, il avance vers Imad et lui assène un coup de poing. Immédiatement, ce dernier lui donne également un coup de poing pour le renverser par terre. Après quoi, il s'enfuit et rentre chez lui. Quelques heures plus tard, il ressort. Pas loin de chez lui, il a remarqué le frère de l'adolescente qui se tenait debout comme s'il l'attendait. Tête baissée, démarche déterminée, le frère de la fille s'est dirigé vers Îmad qui a commencé à reculer. Il lui a demandé de rester en place et de ne pas fuir pour régler l'affaire entre hommes. Imad a continué à reculer comme s'il avait l'intention de rentrer chez lui. Mais le frère de la fille l'a rejoint aussitôt en sortant un couteau. Rapidement, Imad s'est dirigé vers la porte de chez lui qu'il pousse violemment pour s'engouffrer à l'intérieur. Bouchaïb qui était à l'intérieur lui demande ce qui lui est arrivé. Et il ressort pour tenter de calmer son protagoniste. Seulement, ce dernier semble n'avoir plus de contrôle sur ses nerfs. Il injuriait et insultait tout en brandissant le couteau. Lorsqu'il remarque Bouchaïb, il se jette sur lui. Il tente de le poignarder. Et comme dans un film, Bouchaïb a poussé violemment l'agresseur. Tombé par terre, ce dernier a tenté une fois encore de se relever pour poignarder Bouchaïb. Plus fort que lui, celui-ci lui a arraché le couteau et sans hésitation, il lui a donné un seul coup au niveau du cœur. Le frère de l'adolescente s'est effondré. Mort sur le coup. Un geste fatal. Lors de la séance du tribunal, Bouchaïb affirme «Je regrette de l'avoir tué M. le président», dans ses derniers propos. Suite à ses regrets, la Cour le fait bénéficier des circonstances atténuantes et le condamne à 10 ans de réclusion criminelle.


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