67 puits ont été forés au niveau national au cours du cap 2000-2022. 40 d'entre eux ont révélé la présence de quantités de gaz naturel. «Ces découvertes, bien que de petite taille, sont économiquement rentables en raison de la disponibilité d'un réseau de gazoducs sur place et d'un marché local représenté par plusieurs unités industrielles». Les grandes lignes du plan triennal de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) ont été présentées mercredi devant la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants. Amina Benkhadra, directrice générale de l'Office, a passé en revue les principaux objectifs de cette feuille de route couvrant la période 2022-2024. L'engagement étant de poursuivre les activités de reconnaissance et d'évaluation du sous-sol par les propres moyens de l'Office et ceux de ses partenaires pour les hydrocarbures. S'agissant des fonds propres de l'Office, les prévisions portent ainsi sur le retraitement et l'interprétation de 1.250 kilomètres de vibrations bidimensionnelles dans le bassin de Zag. Il est également question d'achever 5 forages d'exploration pour évaluer les qualifications des hydrocarbures non conventionnels. A cela s'ajoute l'élaboration de l'atlas des qualifications pétrolières de la mer Atlantique, ainsi que la modélisation géochimique et l'étude des «fairways» au niveau de la mer Atlantique. Il sera procédé, par ailleurs, au retraitement de 0,260 kilomètres de vibrations 2D avec des installations bureautiques ainsi qu'à l'actualisation des documents de référence du dossier soumis par le Maroc afin de déterminer l'étendue de son plateau continental atlantique. Du côté des partenaires, le plan 2022-2024 de l'ONHYM prévoit la prospection de 1.150 kilomètres et 650 kilomètres carrés de vibrations 2D et 3D ainsi que le creusement de 27 puits dont quatre en mer. 67 puits forés entre 2000 et 2022 Lors de son intervention Amina Benkhadra a dressé un bilan de l'activité de l'Office sur les 20 dernières années. Il ressort que 67 puits ont été forés au niveau national au cours du cap 2000-2022. 40 d'entre eux ont révélé la présence de quantités de gaz naturel. «Ces découvertes, bien que de petite taille, sont économiquement rentables en raison de la disponibilité d'un réseau de gazoducs sur place et d'un marché local représenté par plusieurs unités industrielles», affirme Mme Benkhadra à ce propos. Et de préciser que «11 sociétés opèrent dans le domaine de l'exploration des hydrocarbures au Maroc. Celles-ci procèdent en vertu des accords conclus avec l'Office et selon un calendrier sur plusieurs étapes, à la cartographie et l'interprétation des sismiques 2D et 3D afin d'évaluer le potentiel en hydrocarbures dans les zones où elles opèrent, puis au forage de puits d'exploration au cas où les études d'évaluation montrent des indices encourageants». Les découvertes de gaz concentrées dans deux bassins Se référant à Mme Benkhadra, les découvertes de gaz naturel au Maroc sont concentrées dans deux bassins de production. Citons dans ce sens le bassin du Gharb et le bassin d'Essaouira (Meskala) ainsi qu'une zone en voie de développement représentée dans le bassin de Tendrara. «Le bassin du Gharb fait partie des bassins qui ont connu une intense activité d'exploration, qui a conduit à la découverte et à l'exploitation de nombreux puits, et il est exploité dans le cadre d'un partenariat entre l'Office national des hydrocarbures et des mines à hauteur de 25% et SDX Energy à hauteur de 75%», peut-on relever de Mme Benkhadra. Et de poursuivre que «les efforts d'exploration et de forage réalisés dans le cadre du partenariat entre l'Office national des hydrocarbures et des mines et SDX Energy au cours des cinq dernières années ont abouti au forage de 22 puits qui ont conduit à 16 découvertes de gaz naturel, et de 14 puits qui ont été raccordés au réseau de gazoducs de la région». Les découvertes faites dans le bassin du Gharb contiennent, selon la responsable, du gaz sec (99% de méthane), ce qui facilite leur exploitation. «Malgré leur taille modeste jusqu'à présent, leur exploitation s'est avérée rentable en raison de la facilité d'accès par forage et aussi en raison de la présence de clients dans la même région». La directrice générale de l'Office a indiqué par ailleurs que les quantités produites et commercialisées ont augmenté depuis 2018. Cette hausse est principalement due à la signature de nouveaux contrats de commercialisation de gaz naturel. «Le bassin d'Essaouira (Meskala) est l'une des régions qui ont connu des opérations d'exploration intensives et qui ont conduit à la découverte du champ de Meskala, considéré comme l'une des découvertes les plus importantes jamais faites jusqu'à présent au Maroc», peut-on retenir de la présentation de Mme Benkhadra. En somme, 11 puits ont été forés, entraînant ainsi la présence de gaz naturel attaché au condensat. «Le gaz naturel et le condensat sont commercialisés pour répondre aux besoins énergétiques des unités de séchage et de calcination des phosphates d'OCP à Youssoufia», précise Mme Benkhadra. Il est à noter que le réseau de gazoducs du bassin d'Essaouira est principalement constitué d'un gazoduc de 8 pouces d'une longueur de 125 km reliant la station «MLK» et OCP, en plus du gazoduc de 6 pouces d'une longueur de 30 km. La production annuelle de ce champ est de 30 millions de mètres cubes de gaz naturel et de 3.500 tonnes de condensat. Il est à préciser que ce champ bénéficiera de travaux de développement d'une valeur de 40 millions de dirhams pour financer la construction d'installations afin de traiter le gaz naturel qui y est produit ainsi que pour développer et moderniser l'usine de traitement du gaz naturel. Pour ce qui est du champ de Tendrara, la société Sound Energy a foré depuis 2016 dans le cadre de son partenariat avec l'Office 5 puits. Ces derniers ont permis la découverte de gaz naturel, permettant ainsi à Sound Energy d'obtenir la licence d'exploitation appelée Tendrara à partir du mois d'août 2018.