Une délégation de Sahraouis, ayant pu fuir l'enfer des camps de Tindouf, en visite actuellement aux Etats-Unis, a eu mardi une série d'entretiens avec plusieurs congressmen pour les informer de la situation dramatique dans laquelle vivent les populations de ces camps et sur les exactions quotidiennes qu'elles subissent. Les membres de la délégation qui ont tous souffert des pratiques inhumaines du "polisario" qui les détenait en otages ont livré, lors de ces entretiens, des témoignages poignants sur leur calvaire et sur les agissements odieux des séparatistes qui exploitent l'enfance et les liens de sang à des fins mercantilistes et en outils de chantage. Les sept membres de la délégation, dont deux jeunes femmes et un homme, qui ont été eux-mêmes arrachés à leurs familles et envoyés à Cuba, alors qu'il n'étaient âgés que de 11 à 15 ans et un père de famille dont la fille a été elle aussi déportée à Cuba pendant une quinzaine d'années, se sont relayés pour informer leurs interlocuteurs sur le trafic ignoble auquel se livre le "polisario" et dont sont victimes des milliers d'enfants sahraouis marocains. Les membres de la délégation ont ainsi apporté un témoignage vivant sur les souffrances tant physiques que morales endurées aussi bien par les enfants déportés à Cuba pour leur endoctrinement que par leurs parents, des civils sans défense, que le "polisario" retient en otage, les contraignant à rester dans les camps de Tindouf dans le sud ouest algérien, s'ils veulent revoir leurs enfants. Les membres de la délégation, dont un ancien détenu qui avait été jeté en prison pour "dissidence politique" et un ancien membre du "polisario" qui supervisait "la distribution" de l'assistance humanitaire dans les camps de Tindouf, ont informé leurs interlocuteurs de la corruption qui règne au sein de l'entité fantoche et du détournement de l'aide humanitaire. Ils ont, dans ce sens, dénoncé les pratiques du "polisario", qui amplifie le nombre des personnes se trouvant dans les camps de Tindouf pour avoir l'assistance humanitaire. Cette assistance, ont-ils souligné, est détournée par les séparatistes pour être ensuite écoulée sur les marchés de contrebande. Les membres de la délégation, qui ont appelé à l'organisation d'un recensement sous les auspices de la communauté internationale pour savoir exactement le nombre des personnes vivant dans les camps, ont souligné l'importance de la présence en permanence dans les camps de Tindouf de représentants des Nations Unies et d'autres organisations internationales humanitaires pour assurer un contrôle plus étroit et plus strict de la distribution de l'assistance humanitaire.