Après avoir eu des entretiens avec une délégation marocaine, le congressman américain Keith Ellison promet de mener des investigations sur la situation dans les camps de Tindouf. L'offensive menée par la diplomatie associative marocaine a enregistré un nouveau succès. La tournée effectuée par des militants des droits de l'Homme et d'anciens détenus et séquestrés sahraouis dans les camps de Tindouf a abouti à une meilleure compréhension de la part de membres du Congrès américain de la souffrance et du calvaire que vit la population retenue dans les camps de la honte. Reçue à Washington par plusieurs congressmen, une délégation composée de Naba Deddah El-Meki, Naha Al-Salek Sidi, Al-Afia Hammidi, Salma Essalek et son époux Said Abderahman et Brahim Al-Selem, a exposé aux élus américains les différents aspects de l'affaire du Sahara ainsi que la réalité de la situation à Tindouf. Au terme de ces réunions, le congressman Keith Ellison a promis de mener des investigations sur la situation humanitaire dans les camps de Tindouf et de faire tout ce qu'il peut pour aider les séquestrés et s'assurer que l'assistance humanitaire qui leur est destinée ne soit pas détournée. S'exprimant à l'issue d'une rencontre au Congrès avec la délégation marocaine d'anciens séquestrés des camps de Tindouf, ayant rallié la mère patrie récemment, le représentant démocrate du Minnesota a souligné que, d'après les récits qu'il venait d'entendre, «il semble que ces gens souffrent profondément». Le congressman, qui a salué le courage avec lequel les membres de la délégation défendent leurs droits et ceux des leurs, a indiqué que son bureau va examiner cette question de plus près et travailler avec eux pour voir comment les assister et comment superviser la distribution de l'assistance humanitaire. Les membres de la délégation «m'ont dit qu'il n'y a pas de liberté de mouvement dans les camps et que les gens qui y vivent sont soumis à des restrictions. Nous devons creuser pour plus d'information mais nous avons l'intention de les aider», a-t-il dit. «Nous allons faire tout ce que nous pouvons», a assuré le congressman Ellison, avouant avoir été très touché par les témoignages qu'il venait d'entendre et par les souffrances décrites. La délégation des anciens séquestrés des camps de Tindouf se trouve cette semaine en visite à Washington pour informer responsables, parlementaires et dirigeants d'organisations de défense des droits de l'Homme des conditions de vie inhumaines infligées aux populations dans les camps de Tindouf en Algérie et des détournements flagrants par le Polisario de l'assistance humanitaire qui leur est destinée. Outre ses rencontres avec les élus, la délégation marocaine s'est également entretenue, au département d'Etat, avec des responsables chargés des affaires des organisations internationales, des droits de l'Homme et des réfugiés. A travers la narration de l'épreuve que chacun d'eux a traversée personnellement ou des situations dont ils ont été témoins du temps où ils se trouvaient dans les camps de Tindouf, les membres de la délégation des ralliés ont donné à leurs interlocuteurs un aperçu sur le triste sort des séquestrés qui attendent, ont-ils dit, que les Etats-Unis et la communauté internationale réagissent face à ces souffrances, en œuvrant pour améliorer les conditions de vie dans les camps et en s'assurant que tous ceux qui veulent les quitter puissent le faire sans craindre les représailles de leurs geôliers. La délégation des anciens séquestrés des camps de Tindouf a tenu aussi des réunions avec des responsables de plusieurs ONG, dont «Refugees International».