Lors d'une conférence de presse à Casablanca, Rochdi El Bouab, Président directeur général de Palm Dorint Hotels & Resort, explique les tenants et aboutissants du conflit qui l'oppose au promoteur de l'hôtel palais des Roses à Agadir. Lors du point de presse organisé, le mercredi dernier, Rochdi El Bouab, Président directeur général de Palm Hotels, associé du groupe Allemand Dorint Hotel, qui compte plus de 130 unités hôtelières en Europe et qui gère quelques-uns des plus beaux fleurons de l'hôtellerie marocaine a donné un résumé du litige qui oppose sa société de gestion hôtelière et Dr Lakhouaja concernant l'hôtel « Palais des Roses» à Agadir. Pour M. El Bouab, le propriétaire a failli a ses engagements. Il devait remettre, selon les clauses du contrat, une attestation de garantie en bonne due forme au plu tard le 1er juin 2002. Chose qu'il n'a pas respectée. Pire encore, le retard de dix mois de l'ouverture de l'hôtel a entraîné une perte de plus de 6 millions de dirhams. M. El Bouab a précisé que le propriétaire n'a pas respecté les huit dates d'ouverture annoncées auparavant. « La commercialisation s'est vue déstabiliser, et tous les tours opérateurs ont annulé leurs réservations à cause des reports répétés», signale-t-il. Après plusieurs manches de négociations, le propriétaire a livré l'hôtel à son locataire. Ce dernier a détecté plusieurs problèmes techniques liés essentiellement au matériel, ce qui a fait défaut à une bonne exploitation. «À cause de ces problèmes, une moyenne de 42 % de la capacité de chambres de l'hôtel est hors service», estime M. El Bouab. Et d'ajouter que « nous avons essayé par tous les moyens de trouver avec lui un terrain d'entente mais en vain. Nous avons ainsi donné le 14 juin 2003 une proposition à Monsieur Cheikh Salah Kamel, associé majoritaire du Lakhouja offrant une solution à l'amiable qui se rapproche beaucoup des termes du contrat, une offre qu'il a refusée catégoriquement cherchant ainsi le conflit». L'affaire a été reconduite donc devant le tribunal de première instance d'Agadir qui a statué le 1er juillet 2003, en donnant l'ordre d'expulsion du locataire, sur-le-champ avec saisie de tous les documents comptables appartenant au locataire, ainsi que tous les fonds en espèces, devises et carnet de chèques. L'affaire ne s'arrête pas là, le locataire a déposé à son tour une plainte sur le fond au tribunal de commerce d'Agadir pour demander la nomination d'experts pour constater les imperfections de l'hôtel, déterminer les manques et statuer sur une valeur locative réelle moins que le montant initial qu'est de 40 millions de dirhams. Il a fait recours également à l'appel, vendredi dernier. Une plainte à la pénale contre le directeur de l'hôtel et Lakhouja sera déposée aussi. De son côté, le propriétaire a déposé une requête en référé pour demander l'expulsion du locataire pour non-paiement du loyer, qu'il a obtenue avec exécution le jour même du jugement.