* La présence des marques internationales crédibilise la destination Maroc. Finances News Hebdo : Alors, les hôtels Golden Tulip Farah sont-ils les seuls à être signés au Maroc ? Rochdi El Bouab : Bonne question. Alors si aujourd'hui Golden Tulip a signé la gestion des hôtels connus jusque-là sous la marque commerciale Farah à Casablanca, Rabat, Marrakech, Safi et Khouribga, et qui portent aujourd'hui la marque commerciale Golden Tulip Farah, nous avons aussi signé un contrat de gestion avec l'hôtel Vizir à Fès, un splendide 4 étoiles, avec une architecture arabo-mauresque, appartenant à la famille Ababou et qui ouvrira ses portes en janvier 2007 sous la marque Golden Tulip Vizir en pleine Médina de Fès ; nous avons aussi signé un protocole d'accord avec Lazrak Aziz, propriétaire de l'hôtel des Arts à Casablanca-Dar Bouazza, classé 5 étoiles. D'autres projets sont en cours d'étude bien avancée, à Essaouira, Saïdia, Tanger, Ouarzazate, ainsi que dans d'autres villes. F. N. H. : Selon vous, quelle sera la valeur ajoutée d'un groupe comme Golden Tulip pour les hôtels que vous aurez à gérer au Maroc ? R. E. B. : Vous savez, chez Golden Tulip nous avons un credo qui est : « standards internationaux, saveurs locales » qui trouve son sens dans le fait que nos hôtels participeront à la promotion de la qualité du secteur en ayant accès aux normes de gestion hôtelière internationales et surtout à la commercialisation à l'échelle internationale, tout en gardant les spécificités marocaines. C'est-à-dire qu'à la différence d'autres chaînes internationales, Golden Tulip met en avant les spécificités de chacune des régions où cette dernière est implantée et présente au client une garantie de service avec, toutefois, selon que l'on soit à Fès, Casablanca ou Manchester, les touches locales qui pèseront pour beaucoup dans le service final rendu au client sans oublier la formation Le système de réservation Goldres «Golden Tulip Reservation System» qui est un système des plus performants sur le marché mondial, est aussi un de nos points forts. F. N. H. : Et en ce qui concerne la formation ? R. E. B. : Votre question ne pouvait mieux tomber, car au moment où je vous parle, des sessions de formation sont organisées avec le personnel de nos hôtels Golden Tulip Farah, aussi bien au niveau du staff opérationnel que du staff dirigeant. Nos formateurs de Golden Tulip qui nous rendent en ce moment visite de Hollande et de Suisse, ont préparé à l'intention de notre personnel un cursus de formation aussi bien au niveau du commercial que du marketing, mais aussi au niveau des systèmes de réservation électroniques et des autres « value drivers » de notre chaîne. Et c'est un réel bonheur que de voir le degré de réceptivité de nos cadres et leur implication dans les sessions dispensées par les formateurs du Golden Tulip Business School. F. N. H. : Confiant alors ? R. E. B. : On ne peut être plus confiant, car avant la signature de ces contrats, j'ai eu à traiter et à étudier plusieurs offres qui m'ont été soumises pour des partenariats au niveau du Maroc avec des chaînes de renommée internationale. Et mon choix s'est naturellement porté sur Golden Tulip avec à sa tête M. Hans Kennedie avec qui je partage la même vision des choses, à savoir que nos hôtels attireront les touristes et hommes d'affaires à la recherche d'un produit et service de haute qualité à tarif étudié ; et je suis aussi convaincu que la forte implantation de Golden Tulip en Europe continentale et au Moyen-Orient jouera un effet de levier sur le Maroc. F. N. H. : Quels sont les objectifs de Golden Tulip au Maroc pour les 5 prochaines années ? R. E. B. : Actuellement, nous avons un portefeuille de 7 hôtels, soit 1.150 chambres, et nous pensons atteindre au minimum 15 à 18 hôtels dans les cinq années à venir, soit 2.500 à 3.000 chambres, ce qui est parfaitement réalisable. F. N. H. : Avez-vous déjà planifié les villes et les régions pour cet ambitieux développement ? R. E. B. : Bien entendu, nous avons arrêté les villes et régions qui nous intéressent : Tanger, Rabat, Casablanca, Agadir, Dakhla, Taroudant, Ouarzazate, Erfoud, Meknès, Fès, Oujda, Saïdia. F. N. H. : Lors de votre conférence de presse du 16 mars dernier, vous avez annoncé la création d'un fonds d'investissement pour le tourisme au Maroc ; pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? R. E. B. : En effet, il a été décidé de créer un fonds d'investissement pour le tourisme dont le montant sera arrêté très prochainement. Golden Tulip en sera le chef de file, le CMKD est très intéressé d'y prendre part, ainsi que d'autres groupes financiers et institutionnels. F. N. H. : Qu'en est-il de la chaîne d'hôtels Tulip Inn dont vous avez parlé dernièrement ? R. E. B. : Dans sa politique de développement, Golden Tulip, à part ses hôtels de standing, mise beaucoup sur un créneau d'hôtels 3* très porteur en Europe ; c'est un nouveau concept d'hôtel en association avec IKEA, fabricant mondial de meubles, et qui aura pour effet de construire des hôtels 3* en 38 semaines clef en main, et à un coût relativement intéressant. Ces hôtels seront des Tulip Inn, et nous sommes sûrs qu'ils trouveront leur place au Maroc. F. N. H. : A quand donc le 1er Tulip Inn au Maroc ? R. E. B. : Très bientôt. F. N. H. : Golden Tulip a développé des relations privilégiées avec des compagnies aériennes internationales. Qu'en est-il de la RAM ? R. E. B. : Une des forces de Golden Tulip à travers le monde, c'est le support mutuel que Golden Tulip et les compagnies aériennes ont réussi à asseoir, que ce soit à travers les réservations électroniques ou à travers les échanges d'avantages pour les clients ; c'est un plus énorme pour notre stratégie commerciale et marketing. Pour ce qui est de la RAM, Hans Kennedie s'est proposé de se rapprocher des dirigeants de cette compagnie afin d'étudier ensemble une éventuelle collaboration, pour aboutir à un partenariat. F. N. H. : Quelle est votre vision personnelle de 2010 ? Y a-t-il des obstacles qui pourraient éventuellement gêner le bon déroulement de cette évolution vers les objectifs 2010 ? R. E. B. : Tout d'abord, ce qui est positif c'est que nous avons réussi à développer un plan de travail à travers une véritable charte du tourisme, qui est un véhicule essentiel déterminant un constat des lieux, des objectifs et des moyens : le plan AZUR est un élément important de toute cette stratégie de développement. Ensuite, nous nous sommes dotés, sur le plan national, d'une Fédération du Tourisme compétente et agressive, accompagnée sur le plan régional par des CRT et CRI. Toutes ces structures ont fait que nous avons enfin des outils pour travailler, pour séduire et convaincre des investisseurs. Et les résultats aujourd'hui sont édifiants, mais tout n'est pas comme on le voudrait. Nous sommes toujours confrontés aux éternels obstacles tels que les impôts et taxes dans le tourisme et a priori dans l'hôtellerie. Ils sont tellement élevés qu'ils deviennent dissuasifs par rapport aux promoteurs, alors que le secteur est censé être un secteur prioritaire. Il y a également le sérieux problème du foncier, entre autres.