L'AMIC le confirme dans son récent rapport d'impact Les entreprises accompagnées par le capital-investissement marocain affichent une résilience. Un constat fait par l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) dans la deuxième édition de son «Rapport d'impact du capital-investissement au Maroc- Exercice 2020». Ce travail élaboré en partenariat avec Fidaroc Grant Thornton vise en effet à mesurer l'impact du capital-investissement marocain sur l'évolution de leurs chiffres d'affaires, de leurs effectifs, de leur responsabilité sociale et environnementale, de leur gouvernance ainsi que de leurs contributions fiscales. Outre le constat de résilience, l'AMIC observe également dans son rapport une augmentation du nombre de start-up en portefeuille. «Les objectifs prioritaires de soutenir les PME pour traverser la crise avec résilience et le soutien à la création d'entreprises ont donc été largement remplis», fait savoir Françoise De Donder, déléguée générale de l'AMIC. En 2020, 120 entreprises sont accompagnées par le capital-investissement marocain dont 43% sont des startups et 57% des PME. Malgré la crise sanitaire, ces entreprises ont pu réaliser des chiffres d'affaires en hausse. Une progression tirée par certains secteurs et les effectifs stables. Se référant à l'AMIC, l'échantillon des 72 entreprises marocaines ayant répondu à l'enquête affiche un chiffre d'affaires de 25,3 milliards de dirhams et emploie 32.451 salariés. La croissance de leur chiffre d'affaires est de +0,8% au moment où celle du PIB national chute de -6,3%. Le rapport démontre par ailleurs que le chiffre d'affaires des start-up a le plus fort taux de croissance. On note dans ce sens une progression de 56% sur l'année. Pour ce qui est des secteurs investis par les fonds ayant connu la plus forte croissance de leur chiffre d'affaires, on cite la santé avec une progression de 25%, suivie des TIC (+12%) et les services (+8%). Pour ce qui est des entreprises exportatrices, l'AMIC relève dans son rapport une progression de la part moyenne du chiffre d'affaires à l'export. Elle a grimpé à 34% contre 30% auparavant. Le rapport indique par ailleurs que les entreprises investies affichent une amélioration significative de leurs indicateurs RSE, que cela soit entre la date de la prise de participation et la date de cession ou encore à fin 2020 pour les entreprises encore investies par les fonds. Il ressort que plus de la moitié des sociétés de gestion disposent d'une politique RSE formalisée qui définit leurs engagements en matière sociale et environnementale. «60% d'entre elles intègrent des indicateurs chiffrés pour mesurer leurs engagements dans le cadre de la politique RSE (parité, empreinte carbone, actions locales et autres)», relève-t-on de l'AMIC. De même, la quasi-totalité des entreprises investies répond à terme aux exigences des fonds d'investissement en matière d'amélioration de la gouvernance et de mise en place d'outils de communication et de transparence financière. S'agissant de la parité entre femmes et hommes, la tendance se veut à la hausse aussi bien pour les équipes de gestion, les comités d'investissements des fonds et les conseils d'administration des sociétés de gestion, que dans les sociétés investies. En analysant la contribution fiscale des entreprises investies, l'AMIC souligne dans son rapport que les entreprises investies présentent une contribution fiscale plus importante entre l'année d'entrée et l'année de sortie du fonds ou 2020 pour les entreprises encore investies). Notons que sur près de 140 PME accompagnées entre 2000 et 2020, la contribution fiscale du secteur a augmenté de plus de 2,55 milliards de dirhams pour une durée moyenne de détention de 6 ans.