Le Gouvernement est sur le point de finaliser un plan national d'action de lutte contre la grippe aviaire, a annoncé la directrice de l'Institut National d'hygiène (INH), le Dr Rajae El Aouad. Préparé par la direction d'Epidémiologie et de Lutte contre les maladies, ce plan se décline en différents axes, à savoir la coordination avec les autres départements, la communication, la surveillance et la prise en charge des cas au moment de la pandémie, a souligné la directrice de l'INH dans un entretien publié, jeudi, par le quotidien l'"Economiste". Selon elle, ce plan sera soumis le 5 septembre à une commission élargie composée notamment des ministères de l'intérieur et de l'Agriculture, des services de santé des Forces armées royales, de la protection civile et des ONG. Interrogé sur les moyens de prévention existants, la directrice de l'INH a souligné qu'il y a d'abord "les médicaments antiviraux, des vaccins spécifiques au virus H5N1 que nous attendons incessamment", précisant que "le plan d'action prévoit également des mesures d'accompagnement pour réduire le risque de transmission", notamment le port de masque, la réduction de la circulation des personnes et l'arrêt d'organisation de manifestations. Elle a par ailleurs indiqué que la réflexion sur la constitution d'un stock d'antiviraux est déjà menée, notant que le niveau de ce stock dépend du choix du type d'intervention, notamment les populations cibles à traiter de façon prophylactique et celles traitées à titre curatif. Sur le terrain, a-t-elle poursuivi, l'INH assure une surveillance virologique avec 75 médecins sentinelles du secteur privé dans neuf provinces alors que la direction de l'Epidémiologie prend en charge la surveillance clinique. Dans le même cadre 16 régions du Royaume disposent d'un observatoire épidémiologique qui prend en charge toutes les maladies transmissibles, outre les services de contrôle sanitaire aux frontières et dans les aéroports afin d'éviter l'introduction des maladies de l'extérieur, a-t-elle ajouté. Concernant la surveillance des élevages de volaille, Dr. El Aouad a indiqué que celle-ci est assurée par le ministère de l'Agriculture, soulignant que ce département contrôle minutieusement l'élevage dit industriel. En conclusion, la directrice de l'INH a mis l'accent sur l'importance capitale du rôle de la communication sur aussi bien le risque que sur la stratégie d'intervention qui sera prochainement finalisée.