L'Institut national d'hygiène (INH) a organisé, samedi à Rabat, en collaboration avec le groupe Aventis International une rencontre sur la "Surveillance de la grippe au Maroc: avancées et perspectives". Intervenant à cette occasion, le Professeur Rajae El Aouad, directeur de l'INH, a indiqué qu'à l'instar des autres pays, le Maroc a mis en place en 1996 un réseau des médecins sentinelles de la grippe initiée par le laboratoire d'Immuno-virologie de l'Institut National d'Hygiène en prenant exemple sur le modèle français. Ce réseau, a-t-elle expliqué, est constitué de deux composantes: le réseau des médecins sentinelles du secteur privé qui assure la récolte précoce des prélèvements nasopharyngés chez des patients qui présentent un syndrome grippal et le laboratoire national de référence de la grippe à l'Institut national d'hygiène qui assure l'isolement et l'identification des virus grippaux circulant, et la rétro-information des résultats des prélèvements aux praticiens. Le laboratoire, a-t-elle ajouté, participe également au réseau international de surveillance de la grippe. Ainsi, il adresse les virus isolés au laboratoire international de référence de l'OMS pour la région (le National Institut for medical research à Londres) qui réalise les analyses comparatives des variants circulants pour permettre la réactualisation chaque année du vaccin. Le Professeur El Aouad a fait remarquer qu'en 1996 le réseau des médecins sentinelles du secteur privé, qui était constitué de 13 médecins (généralistes, pédiatres et pneumo-phtisiologues) a été élargi progressivement à sept grandes villes (Rabat, Tanger, Fès, Meknès, Oujda, Marrakech, Agadir) et compte actuellement 73 médecins. Afin de renforcer la surveillance de la grippe au Maroc et de mettre en place les différents éléments d'un plan d'action de riposte en prévision de la pandémie mondiale annoncée par l'OMS, un comité technique consultatif pour la grippe a été créé suite à une réunion présidée par le ministre de la Santé le 23 septembre 2003, a indique Mme El Aouad.