Par un pur hasard, quelques jeunes hommes demeurant dans la région d'Aït Kamra, située à dix-huit kilomètres au sud de la ville d'Al Hoceima, ont découvert, le mercredi 25 août, au douar Aït Daoud, une jeune femme gisant dans une mare de sang, son corps criblé de coups d'arme tranchante, mais encore en vie. Et si l'un de ces jeunes hommes a alerté les éléments de la gendarmerie royale et ceux de la protection civile et, en compagnie d'autres personnes, il est resté près de la jeune fille qui venait de perdre connaissance, les autres jeunes se sont lancés à la recherche de celui qui a commis un tel crime. Effectivement, quelques kilomètres plus loin, un homme qui semble perturbé, le sang coulait de sa tête, leur a mis la puce à l'oreille. Dès qu'ils se sont approchés de lui, il a jeté des pierres pour les empêcher de le suivre. Mais, ils ont continué à le suivre pour arriver, enfin, à l'encercler. Craignant d'être arrêté, il a brandi un couteau tentant de prendre la fuite. Mais en vain, il semble être tombé dans leur filet. Ils l'ont attaqué pour le malmener et l'immobiliser. Enfin, ils l'ont mis entre les mains des gendarmes qui semblent avoir déjà entamé une enquête depuis cinq jours pour tirer au clair l'affaire de deux meurtres commis dans la même commune rurale, Aït Kamra. Le premier meurtre a eu lieu, le vendredi 20 août, au douar Bouhem. Il s'agit du cadavre d'un homme, criblé de coups d'arme tranchante. L'enquête a révélé qu'il est un père de famille, quadragénaire, originaire de Taounate. Le second meurtre remonte au mardi 24 août lorsque les habitants du douar Izefzafen ont découvert, non loin de la route littorale reliant Al Hoceima à Tétouan, le cadavre d'un jeune homme criblé de coups d'arme tranchante que l'enquête a révélé qu'il s'agit d'un jeune journalier, originaire d'Errachidia. Le meurtrier de ces deux victimes est-il ce criminel qui venait d'être arrêté pour avoir tenté de tuer la jeune fille ? La réponse de ce mis en cause, originaire de Safi, mais avec une carte d'identité nationale qui porte une adresse de Tétouan était affirmative. En effet, selon l'enquête effectuée par les gendarmes, il n'a cessé d'asséner des coups de couteau à ses deux premières victimes qu'une fois qu'elles sont passées de vie à trépas. Et ce n'est pas par hasard qu'il a abandonné sa troisième victime, la jeune fille, sans s'assurer qu'elle ait rendu son dernier soupir. Mais, il n'a pas pu continuer à cribler son corps de coups. Car, elle a saisi une pierre et a commencé à lui donner des coups au niveau de la tête. Avait- il commis d'autres crimes de meurtres à Aït Kamra ou ailleurs ? Pour quel mobile a-t-il commis de tels meurtres ? L'enquête est toujours en cours pour avoir des réponses à ces questions alors que la jeune fille est encore alitée, entre la vie et la mort, à l'hôpital provincial Mohammed V, à Al Hoceima.