Officiel, le retour du milieu de terrain chez les Bleus a été accueilli par un enthousiasme sans égal dans les milieux footballistiques français. La nouvelle est tombée par surprise et, surtout, dans le sens contraire des déclarations faites par le joueur après l'Euro 2004 au Portugal. Elle n'en est pas moins aussi officielle que porteuse de promesses. Ayant décidé de se retirer de la sélection nationale française, le mythique meneur de jeu des Bleus, Zinedine Zidane, a fini par céder. Il revient en équipe de France . Zinedine Zidane semble en cela avoir cédé aux multiples pressions dont il a fait l'objet récemment. Des pressions qui traduisent le malaise que vivent les Bleus depuis près d'un an. Dans sa course à la qualification pour la Coupe du monde, la France est actuellement dans une posture difficile : elle pointe seulement en quatrième position du groupe 4, derrière l'Irlande, la Suisse et Israël. C'est donc en sauveur, terme qu'il rejette, que Zizou marque son retour. Le milieu de terrain sera présent dès le 17 août lors du match amical qui doit opposer la France à la Côte d'Ivoire, à Montpellier, mais surtout, lors des prochains matches de qualifications pour le Mondial 2006, en Allemagne. Au menu, quatre matches, deux en septembre contre les Iles Féroé et en Irlande, et deux en octobre en Suisse et face à Chypre. Champion du monde en 1998 et d'Europe en 2000, Zidane a déclaré avoir été contacté par le sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech, à plusieurs reprises à Madrid, où il joue pour le Real. Son retour, ainsi que celui de Claude Makélélé, s'en est suivi. Une décision qui met fin aux multiples résistances du joueur à autant de demandes. « Je suis très satisfait que l'équipe de France puisse de nouveau compter sur Zinedine Zidane et Claude Makélélé, des joueurs de grand talent qui évoluent au plus haut niveau en club », a déclaré Domenech. Le retour de Zidane n'a pas manqué de susciter l'enthousiasme des milieux footballistiques français. Joueurs, entraîneurs et dirigeants s'en sont réjouis. Le président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes, s'est dit ému. Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP) lui, a salué « l'immense générosité de la décision de Zidane qui accepte de venir épauler une équipe de France en reconstruction ». Idem côté joueurs, où le même son de cloche domine. Pour l'ancien partenaire de Zidane en équipe de France, Marcel Desailly, « c'est fantastique pour l'équipe de France, dans la mesure où Zidane est exceptionnel ». L'heure est à l'union sacrée. Cette fois, c'est la presse française qui l'affirme. Dans son éditorial du jeudi, L'Equipe estime que « ce retour est une grande nouvelle». « Zidane aime les Bleus. C'est son vice et ce qui explique avant tout son incroyable retour », explique de son côté France Soir. Certains journaux apportent des bémols à ce concert de réactions positives. Pour Nice-Matin : « Et si la mayonnaise ne prenait pas avec la nouvelle génération? Si la présence de Zidane entraînait sur ses coéquipiers un effet paralysant? ». La Provence, lui, sous le titre « Un an de perdu », se demande si ce retour n'est pas « trop tardif ». Mieux vaut tard que jamais.