Les participants à un webinaire de l'institut CDG sont unanimes «En 2021, les connaissances doublent chaque 13 mois pour les territoires». Le chiffre est avancé, lors du webinaire consacré jeudi par l'institut CDG à «la transformation digitale au service des territoires», par le professeur en sciences et ingénierie informatiques à l'Ensam de Rabat, Nabil El Marzouqi, pour illustrer «la nécessité» du numérique dans ces espaces. Pour lui, tout comme d'autres participants à cet événement en ligne, la digitalisation peut «améliorer les services publics». Le tout en mettant en avant une prédilection pour la connectivité. Le numérique avec des résultats convoité par l'humanité Afin d'étayer son argumentaire, M. El Marzouqi indique : «L'humanité recherche des territoires avec du numérique. Elle a besoin de territoires avec des résultats de la transformation numérique». Tel qu'il l'explicite, ces territoires connectés offrent l'opportunité d'intégration des citoyens, notamment à l'emploi. Dans ce sens, il donne l'exemple du télétravail. «Le Marocain évolue à une grande vitesse», illustre-t-il. A propos de la simplification des procédures, Adil Allach, chef de division de la digitalisation et simplification des procédures au Centre régional d'investissement de Tanger-Tétouan- Al Hoceima, qui intervenait à la place de Jalal Benhayoun, DG de ce CRI, estime que «le digital accompagne non seulement la simplification des procédures mais aussi les plans de développement territoriaux». Aussi, il donne l'exemple des «investisseurs qui peuvent directement se connecter à la plate-forme digitale du CRI pour accomplir les formalités administratives de leur projet tout en insérant leur signature électronique». Tel qu'il le détaille, la plate-forme CRI Invest permet de «traiter les dossiers de bout en bout». De son côté, Driss Essaouabi, DG délégué à l'Agence d'urbanisation et de développement d'Anfa, qui trouve que la digitalisation est un enjeu stratégique pour le développement au Maroc, avance que celle-ci «permet aux territoires d'être compétitifs et une simplification des procédures». «Elle est irréversible», enchaîne-t-il. A son sens, la compétitivité des territoires est de nature à attirer des investissements et rendre ceux-ci plus attractifs tout en contribuant à l'installation des ressources humaines. «Casablanca joue sa place par rapport à d'autres destinations internationales», ajoute-t-il. Par l'occasion, il évoque le concept de «smart city» destiné à améliorer l'attractivité des territoires, le bien-être à travers la sécurité, la mobilité et les activités commerciales entre autres. Et ce n'est pas tout. «Il y a un effort qui est actuellement fait au niveau du digital pour améliorer les services rendus. Nous coordonnons avec les autorités locales pour la mise en place de ces solutions», s'enthousiasme-t-il. Pour une stratégie dédiée aux citoyens en territoires Egalement de la partie, Lamiae Benmakhlouf, DG de Moroccan Information Technopark Company, qui précise qu'il y a une production au niveau des startups, plaide «pour une collaboration autour d'une stratégie dédiée aux territoires tout en étant centrée sur les citoyens ainsi que pour une montée en compétences pour accompagner la transformation numérique dans les territoires». Mieux encore, elle appelle à «l'implication des universités et startups pour mettre en place des solutions innovantes et disruptives produites par les entreprises marocaines pour répondre aux besoins des territoires». A propos de la structure qu'elle chapeaute, elle indique que les partenaires de celle-ci ont le même objectif d'accompagner les startups innovantes. «Nous avons pu expérimenter des solutions intéressantes», s'exprime-t-elle en donnant l'exemple de l'acheminement des vaccins anti-Covid vers 86 provinces via une application développée par une startup marocaine. De son côté, Souhail Bencherifa, directeur knowledge management et transformation digitale à CDG développement, donne l'exemple de l'aménagement urbain fait par cette structure à Znata qui, en tant que smart city, se voit assurer une surveillance des territoires via drones. Il ne manque pas également de rappeler la conception par CDG d'un projet en cours à Fès-Meknès. Celui-ci consiste à mettre en place une plate-forme numérique pour servir de point d'entrée pour une vingtaine de projets consacrés à la santé et l'éducation. Le tout en faisant allusion à une duplication dans d'autres régions.