Pénalisé par une crise inédite Les performances du Maroc dans le secteur ont renforcé son positionnement en tant que plate-forme industrielle de choix en Afrique, capable d'attirer de plus en plus d'investisseurs. Avec la pandémie de Covid-19, la production automobile mondiale a régressé de 16% en 2020, atteignant son niveau de 2010 (moins de 78 millions de véhicules). Il faut dire que la crise de 2020 est survenue après une année 2019 déjà au ralenti avec 92,2 millions de voitures, camions et bus produits (en baisse de 5% sur un an), selon l'Organisation internationale des constructeurs automobiles. A cause du confinement et ses répercussions sur l'activité, le secteur traverse ce qui a été décrit comme la pire crise de son histoire. Pour ce qui est des ventes, les constructeurs ont enregistré en 2020 une baisse de 12% au niveau mondial, alors qu'ils prévoyaient initialement -20%. Lié aux chaînes de valeur mondiales, le secteur automobile au Maroc n'a pas été épargné par cette vague. Néanmoins, il reste résilient. Au Maroc, le secteur automobile a réussi à se faire une place de choix au sein du paysage économique national. Son volet industriel s'est érigé progressivement en activité phare de l'économie grâce à la mise en place d'écosystèmes compétitifs intégrés dans les chaînes de valeur mondiales. Cette dynamique a pris de l'ampleur avec l'installation au Maroc d'investisseurs étrangers, des constructeurs mondiaux et des équipementiers performants. Ainsi, ce secteur s'est développé à un rythme exponentiel durant la dernière décennie. Les performances du Maroc dans le secteur ont renforcé son positionnement en tant que plate-forme industrielle de choix en Afrique, capable d'attirer de plus en plus d'investisseurs automobiles de renommée internationale dans diverses filières comme Peugeot-Citroën pour la construction de véhicules et de moteurs, BYD pour la construction de véhicules électriques, Magneti Marelli pour les amortisseurs, Hands pour les jantes aluminium, Nexteer Automotive pour les systèmes de direction assistée et les systèmes de transmission, Ficosa pour les systèmes de sécurité, Faurecia pour les coiffes cuirs et textiles de sièges automobiles, ou encore Leoni pour les câbles et les systèmes de câblages. Ce développement n'aurait pas été possible sans les ressources humaines qualifiées dont dispose le Maroc constituant de ce fait son principal atout. La mise en place d'écosystèmes a également permis de renforcer la présence d'acteurs de poids dans le pays. La reprise de l'automobile sera-t-elle confirmée dans les mois à venir ? Quelles sont les nouvelles tendances qui se dessinent ? La pandémie aura-t-elle finalement façonné le marché de l'automobile au Maroc ? Comment les constructeurs et les opérateurs se préparent-ils au redémarrage du marché ? Quels seront les nouveaux déterminants du marché et les éléments clés de la relance ? Comment se porte le marché de l'occasion ? Autant de questions qui se posent actuellement. Pour y répondre, Aujourd'hui Le Maroc a réalisé un spécial traitant des différents grands aspects de ce secteur clé, les évolutions qu'il connaît ainsi que les perspectives futures aussi bien au niveau national que mondial. Modèles, marques, motorisations, prix, nouveautés... cette démarche comprend également quelques-unes des principales nouveautés de l'année 2021 dans le secteur et les stratégies déployées par les géants automobiles pour assurer la transformation de l'activité. L'innovation, l'introduction de l'intelligence artificielle, la mobilité propre et la R&D façonnent l'avenir de ce pan de l'industrie. Dans ce schéma le Maroc ambitionne de garder sa compétitivité et d'attirer encore plus d'investisseurs. En même temps, les professionnels du secteur de l'automobile ont commencé en cette année 2021 à entrevoir les premiers signes de reprise économique parallèlement à l'amélioration de la situation sanitaire…