Une vingtaine de pays ont déjà confirmé leur participation à la deuxième coupe du monde francophone de taekwondo qui aura lieu du 18 au 20 juillet à Rabat. Les 18, 19 et 20 juillet, on parlera beaucoup français à la salle Ibn Yassine de Rabat. En effet, la salle couverte de la capitale abritera cette fin de semaine la deuxième coupe du monde francophone de taekwondo. Une prestigieuse compétition à laquelle une vingtaine de pays à la grande tradition taekwondoiste prendront part, notamment l'Egypte, détentrice du titre chez les dames, le Vietnam vainqueur des hommes, la France, trois équipes canadiennes, la Belgique, la Suisse, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la Tunisie, l'Algérie, le Liban, l'Ile Maurice, Monaco et le Luxembourg. Durant ces trois jours, Rabat sera incontestablement la capitale du taekwondo mondial puisqu'elle abritera en marge de la compétition la réunion du bureau exécutif de la Fédération internationale de taekwondo (WTF) le jeudi 17 juillet et celle du bureau exécutif de l'Union mondiale francophone de taekwondo (UMFT) le vendredi 18. L'organisation de cette coupe est un « vrai défi» pour la Fédération royale marocaine de taekwondo (FRMT). C'est ce que les différents membres fédéraux, le président Driss Hilali à leur tête, se sont accordés à dire lors de la conférence de presse organisée récemment pour la présentation de l'événement. «Avec une caisse presque vide, la fédération ne dispose que d'environ deux mois pour mettre en place toute la logistique qu'une compétition d'une telle envergure suppose», avait alors dit le président de l'instance fédérale. En effet, la Fédération internationale et l'Union francophone ont désigné in extremis le Maroc pour abriter cette deuxième coupe du monde francophone. Le choix s'est porté sur notre pays, qui avait présenté sa candidature pour accueillir la troisième édition, en remplacement du Vietnam, pays initialement désigné par les deux instances internationales. Cette décision a été justifiée par l'épidémie de pneumonie atypique (SRAS) qui a sévi ces derniers mois en Asie du Sud-est. L'équipe nationale pourrait espérer une belle occasion pour acquérir l'expérience nécessaire avant les prochaines échéances internationales, essentiellement le Tournoi olympique en décembre prochain. Nos taekwondoistes engagés dans cette coupe mondiale francophone visent d'occuper les premières marches du podium, estime le directeur technique national Hassan Ismaïli. Cet objectif paraît à la portée de l‘équipe féminine, menée par la championne Mouna Benabderrassoule qui constituera la plus grande concurrente de ses homologues égyptiennes, championnes en titre. Les choses sont un peu plus compliquées chez l'équipe masculine, pour qui une bonne prestation pourrait passer avant tout. Il est à signaler que les compétitions se disputeront avec quatre catégories chez les hommes et autant chez les dames. En accueillant cette mini-coupe du monde de taekwondo, le Maroc entend devenir une plaque tournante de la pratique de cette discipline olympique, surtout que l'UMFT est toute récente. En effet, cette dernière n'a vu le jour que le 24 mars 2001 à Paris. L'idée de rassembler les pays francophones des cinq continents en une seule instance germait depuis plus de dix ans. Elle a pris forme au Sénégal lors de l'Open international triangulaire de Dakar qui avait réuni en février 2001, le Sénégal, la France et le Maroc. Depuis, les choses sont allées vite, puisque dès l'année suivante (janvier 2002) s'est tenue dans la capitale française la première édition de la coupe du monde de l'union toute nouvellement créée. A présent, elle a une autre bataille à mener, celle de l'admission du taekwondo, discipline olympique au sein des Jeux de la Francophonie.