Dédramatiser et améliorer le milieu hospitalier tel est l'objectif de «Noujoum». Rassemblant les parents d'enfants atteints par le cancer, cette association œuvre pour la joie des petits hospitalisés dans les services d'oncologie. «Noujoum» est née du souhait d'une dizaine de mamans voulant atténuer la douleur de leurs enfants cancéreux. Face à l'adversité, ces mamans n'ont pas baissé les bras. Rendre le sourire à un enfant qui vient de suivre une séance de chimiothérapie est leur objectif. C'est ainsi que l'association «Noujoum» a vu le jour. «Elle est née de l'expérience personnelle de certains de ses membres qui ont dû faire face à la maladie de leur enfant ainsi que de la profonde amitié qui lie ses membres fondateurs», note Catherine Sebti, la prédisente de «Noujoum». Divertissement des enfants hospitalisés, dédramatisation et amélioration du milieu hospitalier sont les mots d'ordre de cette nouvelle association. Le projet qui a débuté au service d'oncologie pédiatrique du Centre hospitalier universitaire (CHU) d'Ibn Rochd s'étend aujourd'hui à d'autres services. «Nous avons, à ce jour, étendu notre concept à deux services pédiatriques de l'hôpital du 20 août (onco-hématologie et ophtalmologie), à Marrakech à l'hôpital Mamounia et à Rabat à CHU d'Avicenne», explique Catherine Sebti. Ce qui distingue «Noujoum» des autres associations, c'est que son action vise en premier lieu d'agir sur le moral des petits. Un moral sapé par les longues et les pénibles séances de chimiothérapie. «Nous organisons des spectacles animés par des clowns professionnels au sein des services pédiatriques une fois par semaine. La régularité permet à l'enfant de se créer des repères temporels», ajoute-t-elle. C'est ainsi que «Noujoum» offre aux enfants des sketchs, des chansons, des tours de magie…Une manière comme une autre de les faire sortir momentanément de ce milieu hospitalier. Des sourires, des rires… ces enfants atteints du cancer attendent impatiemment le rendez-vous fixé hebdomadairement avec «Noujoum». «Ces moments de rire et de fantaisie sont profitables aux enfants, mais également aux familles et au personnel hospitalier. Quant à l'amélioration du vécu à l'hôpital, nous avons équipé 25 chambres en téléviseurs et paraboles », affirme la présidente de cette association. Pour le renforcement de l'infrastructure hospitalière, «Noujoum» compte élargir son champ d'action. En effet, des prises en charge pour enfants de familles nécessiteuses sont prévues, en plus d'une aide pour le financement d'achat du matériel à l'hôpital. «Les médecins nous sollicitent de plus en plus pour prendre en charge le coût des traitements dans le cas de parents en situation précaire. Nous assurons également les examens radiologiques faits en dehors du CHU. Depuis le début de cette année, nous avons décidé d'apporter un soutien particulier à l'unité d'onco-hématologie de l'hôpital d'enfants d'Ibn Rochd», fait-elle remarquer. Pour les mamans voulant passer la nuit avec leurs enfants, cette association a aménagé un espace de repos avec des lits pliants. Une initiation aux nouvelles technologies de l'information et de la communication est le projet sur lequel se penche actuellement «Noujoum». Il s'agit de la création d'un cyberespace pour les petits. Internet serait une nouvelle occasion d'évasion pour ces enfants.