Le recrutement des fonctionnaires se fera désormais "sur la base des besoins réels de l'administration et des besoins dans les régions", a annoncé le ministre de la Modernisation des secteurs publics, M. Mohamed Boussaid. Dans une interview publiée dans la dernière édition de l'hebdomadaire " La Vie Eco", M. Boussaid, a précisé que "les nouvelles recrues sauront, dès le départ, qu'elles sont recrutées pour être basées en région", faisant remarquer que "20 pc des effectifs de la fonction publique travaillent au sein de l'administration centrale à Rabat " et que l'opération Intilaka " va permettre de régler ce dysfonctionnement". Il a, à ce sujet, indiqué que "le gouvernement va lancer sous peu une opération de redéploiement". "Nous avons quelques idées dans ce sens, comme par exemple celle de mettre en place des incitations financières pour encourager ceux qui partiront dans des endroits éloignés, a-t-il ajouté. Concernant l'opération Intilaka, le ministre a souligné que "dès l'année prochaine, et si on atteint le chiffre de 30.000 départs (volontaires), la masse salariale va être réduite d'environ trois milliards de dirhams et pèsera moins de 12 pc du PIB au lieu de 12, 8 pc actuellement ", rappelant qu'au 30 juin dernier, date de clôture de l'opération, quelque 44.500 demandes de départ volontaire ont été enregistrées. Il a toutefois insisté sur le caractère provisoire de ces données, signalant qu'il va falloir accorder un "délai de courrier" aux dossiers déposés et non encore traités avant le 30 juin, surtout dans les régions, quitte à ce que la liste des demandes soit arrêtée le 15 juillet courant et celle des accords le 15 août. M. Boussaid a enfin fait savoir qu' "il n'y aura pas d'Intilaka bis ", notant qu'il s'agit d' "une parenthèse qui a été ouverte et qui se ferme".