La Balance commerciale du Maroc résorbe son écart. Le constat établi au deuxième mois de l'année fait ressortir un allégement du déficit de 15,9%. Une atténuation qui résulte d'une baisse contrastée aussi bien des achats que des ventes du Royaume sur le marché international. Bien que ces deux agrégats aient emprunté des trajectoires baissières à fin décembre, le repli des exportations reste moins important comparé à celui des importations. A cet effet, le taux de couverture affiche une amélioration de 3,3 points grimpant ainsi à 66,5% à fin février. C'est du moins ce que relève l'Office des changes dans ses derniers indicateurs. Retour sur les principales tendances des deux premiers mois de l'année. Une facture énergétique moins salée A fin février, les importations du Maroc se sont contractées de 7,4% revenant ainsi à 74,56 milliards de dirhams (-5,9 milliards de dirhams). «La baisse des importations de biens fait suite au recul des achats de la majorité des groupes de produits, en l'occurrence, des produits énergétiques (-3,46 milliard DH), des biens d'équipement (-1,43 milliard DH), des demi-produits (-1,4 milliard DH) et des produits alimentaires (- 232 millions de dirhams MDH )», relève l'Office, notant que «cette baisse est atténuée par la hausse des achats des produits finis de consommation (+351 millions DH) et des produits bruts (+189 millions DH)», commente dans ce sens l'Office des changes. La facture énergétique ressort pour sa part moins salée. On note dans ce sens un allégement de 28,8% tiré par la baisse de 2,28 milliards de dirhams des approvisionnements en gas-oils et fuel-oil suite au recul des prix de 23,1% ainsi qu'une baisse de 19% de la baisse des quantités importées estimées à 913 millions de tonnes. L'Office des changes relève également une baisse importante des biens d'équipement et en demi-produits au moment où les importations des produits finis de consommation se sont légèrement améliorées (+1,9%). L'automobile et les phosphates atténuent la baisse des exportations S'agissant des exportations, la valeur exportée au titre des deux premiers mois de l'année est revenue à 49,62 milliards de dirhams contre 50,86 milliards de dirhams réalisés une année auparavant marquant ainsi une baisse de 2,5% en glissement annuel. «Ce recul touche principalement les ventes du textile et cuir et celles de l'aéronautique et dans une moindre mesure celles de l'agriculture et agroalimentaire», souligne l'Office des changes dans sa publication. Il est à souligner que la baisse des exportations a été atténuée par la hausse des ventes du secteur automobile et celles des phosphates et dérivés. Le chiffre d'affaires à l'export du secteur automobile s'est consolidé à fin février de 4,1% pour atteindre les 15,74 milliards de dirhams. Une évolution portée principalement par le segment construction dont les ventes ont grimpé de 8,6% à fin février. En parallèle, les ventes du segment «câblage» et du segment «intérieur véhicules et sièges» ont fléchi respectivement de 3,7 et 2,2%. Rappelons que la part de ce secteur dans le total des exportations s'est appréciée de points passant de 29,7% à fin février 2020 à 31,7% à fin février 2021. Pour leur part, les exportations des phosphates et dérivés ont affiché une bonne dynamique à l'export marquant ainsi une progression de 7,9% comparé à la même période de l'année passée. Des transferts de fonds en hausse de 22,5% S'agissant de la balance des services, elle reste excédentaire de 8,6 milliards de dirhams mais à un rythme moins soutenu qu'avant. Le surplus réalisé s'est contracté de 42,2%, soit -6,33 milliards de dirhams que la même période de l'année passée. Par ailleurs, les transferts de fonds effectués par les Marocains résidents à l'étranger s'établissent à 12,31 milliards de dirhams à fin février 2021 contre 10,052 milliards de dirhams à fin février 2020, réalisant une hausse de 22,5%. En parallèle, le flux net des investissements directs étrangers (IDE) a poursuivi sa baisse marquant un repli de 42,2% comparé à la même période de l'année précédente. Il s'est établi à 1,6 milliard de dirhams contre 2,78 milliards de dirhams. Se référant à l'Office des changes, ce résultat s'explique par une baisse des recettes des IDE de 8,1%, soit 3,78 milliards de dirhams contre 4,12 milliards de dirhams, conjuguée à une hausse des dépenses de 62,7%.