Joseph Blatter vient de suggérer aux différents responsables des Fédérations européennes de football de réduire le nombre d'équipes évoluant en championnat de première division. Un maximum de seize clubs serait l'idéal selon le patron de la FIFA. Les raisons sont multiples, mais la plus importante consiste à combattre indirectement le fléau du dopage qui ronge le corps sportif. Joseph Blatter vient de suggérer aux différents responsables des Fédérations européennes de football de réduire le nombre d'équipes évoluant en championnat de première division. Un maximum de seize clubs serait l'idéal selon le patron de la FIFA. Les raisons sont multiples, mais la plus importante consiste à combattre indirectement le fléau du dopage qui ronge le corps sportif. Devant la multitude de compétitions, les joueurs professionnels sont amenés à dépenser énormément d'énergie. Ce qui les pousse inévitablement à essayer de se «ressourcer» pour pouvoir tenir la cadence. Entre les risques d'épuisement total et des blessures, d'un côté, et les exigences de présidents de clubs qui déboursent des fortunes à leurs recrues, il y a de quoi s'inquiéter. D'où le spectre du dopage et, par conséquent, les risque de dérives encourues par le noble exercice du sport. La suggestion de M.Blatter concerne bien entendu le football européen. Mais qu'en est-il du football africain ? Les choses demeurent opaques dans un continent qui s'apprête à abriter le Mondial 2010. La commission médicale de la Confédération africaine de football (CAF) ne dispose pas de données exactes à propos de la nature des substances interdites qui circulent en Afrique. C'est un très grave constat, comme l'a indiqué le Dr Abdelmalek Sentissi, membre de cette même commission. Si le dopage est avant tout un problème de santé publique, avant même qu'il ne soit un problème d'éthique sportive ou d'inégalité des chances, il n'en demeure pas moins que l'usage des fortifiants dopeurs est devenu une question de survie pour un bon nombre de pratiquants. En Afrique du Nord, seules l'Algérie et la Tunisie effectuent des tests anti-dopages. Au Maroc, où l'on est à la suggestion de Blatter en ce qui concerne le nombre d'équipes en GNF I, ce n'est pas encore le cas, mais le phénomène subsiste pour autant depuis belle lurette. Une flagrante ironie du sort. Avec des clubs (la majorité) qui peinent à transporter leurs troupes en déplacement, des joueurs obligés à se contenter d'un unique et maigre repas par jour, et qui ne touchent même pas leurs dus, l'on imagine mal comment certains d'entre eux pensent à se doper. Il faut que le hasard renverse la fourmi pour qu'elle voie le ciel. Encore faut-il signaler que les substances de dopage sont souvent de fabrication locale et traditionnelle. On parle, dans les milieux des joueurs, d'un ensemble d'herbes médicinales qui donnent autant d'énergie que la plus coûteuse des substances interdites dans les pays développés. Il paraît que c'est le fameux «sellou », qui constitue la matière de base du dopage local. Mélangé à bsibissa, elgouza et quelques autres ingrédients innommables, transforme l'usager en un vrai étalon. Que dire devant cette ingéniosité? A chacun son dopage, selon sa condition sociale et continentale !!