Quelque 2,95 millions de véhicules vendus et 43,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires La forte amélioration de la rentabilité opérationnelle de Renault au second semestre démontre les premiers impacts positifs des actions engagées dans le cadre d'un exercice fortement impacté par la Covid-19. C'est du moins ce qui ressort de l'analyse des résultats de l'exercice financier 2020 du Groupe. «Après un premier semestre impacté par la Covid-19, le Groupe a fortement redressé sa performance au second semestre. Ce résultat est le fruit des efforts de tous, de l'accélération réussie du plan de réduction des coûts fixes et d'une amélioration de notre politique de prix. La priorité est donnée à la profitabilité et à la génération de cash, comme annoncé lors de notre plan stratégique Renaulution», fait savoir Luca de Meo, CEO du Groupe Renault. L'année 2021 sera difficile, selon l'intervenant, avec des incertitudes liées aux crises sanitaires ainsi qu'à l'approvisionnement de composants électroniques. «Nous traverserons ces défis collectivement, dans la dynamique de redressement qui est la nôtre depuis l'été dernier» a souligné M. de Meo. Dans les détails et comme le souligne Renault dans un communiqué, les résultats du second semestre 2020 marquent une première étape du redressement du Groupe. Dès la première année, la marque automobile a pu atteindre 60% (contre 30% annoncés) des objectifs du plan d'économies de 2 milliards d'euros et la mise en œuvre de la nouvelle politique commerciale du plan stratégique «Renaulution». 2,95 millions de véhicules vendus (en recul de -21,3%) La même source fait part que l'exercice 2020 est fortement impacté par la Covid-19. Les volumes de ventes de Renault ont atteint 2,95 millions de véhicules, en recul de -21,3% par rapport à 2019. Au second semestre, ils ont baissé de -6,8%. Le Groupe a enregistré 43,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en repli de -21,7% (et en recul de 8,9 au second semestre). Sa marge opérationnelle s'est établie à -337 millions d'euros (-0,8% du chiffre d'affaires). Elle est positive à hauteur de 866 millions d'euros avec la part de 3,5% du chiffre d'affaires au second semestre. Le Groupe a dégagé, par ailleurs, un résultat d'exploitation négatif de -1.999 millions d'euros. Au second semestre, celui-ci a affiché une amélioration significative, lui permettant de se positionner à +8 millions d'euros. Il prend en compte une hausse de près d'un milliard d'euros des charges liées au redressement de la compétitivité (restructuration et ajustements de valeur d'actifs). Renault a enregistré un résultat net de -8.046 millions d'euros (-660 millions d'euros au second semestre) contre 19 millions d'euros en 2019. Le Groupe a dégagé un free cash-flow opérationnel de l'automobile négatif de -4.551 millions d'euros avec une contribution positive de 1.824 millions d'euros au second semestre. Notons que d'un autre côté, Renault a pu atteindre ses objectifs CAFE (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) en Europe où il maintient son leadership pour les véhicules électriques. Cependant, la pénurie de composants électroniques qui touche toute l'industrie automobile n'épargne pas le Groupe. Celui-ci met tout en œuvre «pour limiter au maximum l'impact sur la production. Le pic de la pénurie devrait être atteint au deuxième trimestre. Notre estimation la plus récente, prenant en compte un rattrapage de production au second semestre, donne un risque de l'ordre de 100.000 véhicules sur l'année», a indiqué la marque automobile, faisant remarquer que conformément au plan «Renaulution», elle va poursuivre le déploiement des actions visant à son redressement et «confirme les objectifs 2023 communiqués lors de l'annonce de ce plan».