Selon le département de Mohamed Boussaïd, seuls 3.000 couples de fonctionnaires sont concernés par le problème de l'inadéquation des horaires de l'école et de l'administration. Le ministre de la Modernisation des secteurs publics, Mohamed Boussaïd, a déclaré, dans un entretien accordé à ALM, que le système de l'horaire continu ne concernera pas les établissements scolaires publics. Cette information qui paraissait évidente pour le ministre a eu, en réalité, l'effet d'une véritable douche froide pour certains parents. Ces derniers craignant que cet horaire continu, qui entrera en vigueur dès le 4 juillet prochain, risque de bouleverser leur vie et celle de leurs enfants. A cela, le ministre Mohamed Boussaïd explique qu'il "n'a jamais été question d'inclure les établissements scolaires publics du système de l'horaire continu". Le ministre a également tenu à rassurer les parents. Et pour cause, "les trois cinquièmes des fonctionnaires font partie de la famille de l'enseignement", dit-il. En d'autres termes, le problème ne se pose pas pour eux puisqu'ils maintiendront leur rythme normal. Concernant les deux autres cinquièmes, le ministre a déclaré que son département a analysé les statistiques relatives aux fonctionnaires. Il s'est avéré que les couples dont les deux membres travaillent à l'extérieur du secteur de l'enseignement sont au nombre de 3.000. Ce chiffre prouve, selon le ministre, que déjà les personnes effectivement concernées par le problème de l'inadéquation des horaires de l'administration et de l'école, sont nettement minoritaires. Toutefois, le département de la Modernisation des secteurs publics n'a pas l'intention d'oublier ces fonctionnaires. Mohamed Boussaïd a affirmé que son ministère est en train de chercher "des solutions alternatives" pour atténuer les effets négatifs de ce dispositif. C'est ainsi que "le département chargé de la Modernisation des secteurs publics compte préparer, en étroite collaboration avec le ministère de l'Education nationale, un plan comportant plusieurs options, notamment l'instauration d'un système de garde entre midi et 14 heures, l'externalisation de la restauration scolaire ainsi que la mise en place d'un service de transport au profit les écoliers". En fait, ces "options" sont toujours dans le stade de réflexion et de chantier. Par ailleurs, le ministre a relevé que le problème se posera également avec acuité pour "les parents-fonctionnaires qui inscrivent leurs enfants dans des établissements scolaires privés". A ce titre, Mohamed Boussaïd a souligné que son ministère a engagé des discussions avec la fédération des établissements scolaires privés dans le but de trouver la "solution adéquate". Pourquoi le gouvernement refuse d'instaurer l'horaire continu dans les écoles, alors que ce système est annuellement pratiqué lors du mois sacré de Ramadan ? A cette question le ministre répond : "le ministère de l'Education nationale doit gérer la disponibilité des salles, la gestion des ressources humaines et surtout prendre en compte la capacité d'absorption chez les enfants". En clair, si le système de l'horaire continu est tolérable par l'enfant pendant un mois, il l'est beaucoup moins pendant toute l'année. Ceci dit, Mohamed Boussaïd promet que le gouvernement est en train de réfléchir aux moyens d'instaurer l'horaire continu dans les écoles. A cet effet, "le ministère de l'Education nationale va engager une évaluation de l'expérience de l'horaire continu instauré dans certaines écoles -du monde rural", souligne Mohamed Boussaïd. Il s'agit en fait "d'emplois du temps adaptés" aux réalités de certaines régions où les écoles sont éloignées difficilement accessibles. Les cours y commencent à 7 heures du matin et finissent à 13 heures. En somme, "avec le temps, des adaptations seront certainement opérées", promet Mohamed Boussaïd.