La Guardia civile espagnole a arraisonné durant les dernières 24 heures plusieurs embarcations, dont la dernière en date lundi matin, au large des côtes de l'Andalousie transportant plus de 100 immigrés clandestins, dont la majorité sont Marocains. Les côtes de la province de Grenade, et en particulier les plages de Motril et d'Almeria (sud), sont devenues les destinations de choix des candidats à l'immigration clandestine par mer à travers le détroit de Gibraltar, selon des statistiques officielles. Depuis le début de l'année, les autorités ont procédé à l'arrestation de 1.087 clandestins dans la seule province de Grenade, soit près du triple des personnes dans la même période de l'année 2004. Pour l'ensemble de l'année écoulée, 2.609 personnes ont été empêchées d'entrer illégalement par les plages de cette province. Cette hausse pourrait s'expliquer notamment par la mise en place depuis trois mois de caméras de surveillance le long du littoral de la province de Grenade. Outre la recrudescence du flux d'immigrés clandestins, l'Andalousie fait face au nouveau phénomène de l'arrivée de plus en plus importante de femmes et surtout d'enfants. Le nombre des clandestins mineurs arrivés en Espagne depuis le début de l'année 2005 s'élève déjà à 98, soit 31 de plus que pour toute l'année 2004. Les spécialistes s'attendent à une aggravation de ce phénomène avec l'amélioration de l'état de la mer en méditerranée à l'approche de l'été. Les autorités andalouses disent que les centres d'accueil de ces mineurs dits "enfants-pateras", majoritairement en provenance du Maroc, sont déjà saturés.