Avide d'argent, Ahmed, 23 ans, entretient une relation amoureuse avec une quinquagénaire. Pour s'emparer de son argent, il eut l'idée de la tuer. Ahmed, jeune homme de 23 ans, risque la peine de mort pour avoir tué sa maîtresse, une femme âgée de 50 ans, divorcée et mère de deux enfants. Il a été traduit, la semaine dernière, devant le Parquet général près la Cour d'appel de Casablanca pour homicide volontaire avec préméditation, guet-apens et vol. L'affaire a éclaté au grand jour la semaine dernière, précisément, jeudi 2 juin. Il était 8h du matin. Les éléments du troisième groupe de la police judiciaire préfectorale de Casablanca étaient sur la plage Sidi Abderrahmane pour enquêter sur une affaire de meurtre et viol lorsqu'ils ont été alertés. En effet, l'assassin nécrophile, Abdelmoula, qui a tué deux filles, l'une en 2003 et l'autre en mai dernier, avant de les violer, les mutiler et les jeter dans des poubelles, leur indiquait le puits où il a jeté la tête de sa dernière victime, Bouchra Masbahi. A ce moment-là,un agent d'autorité les informe sur une nouvelle découverte. Le cadavre d'une femme a été découvert à la plage La Corniche, juste derrière la piscine Sable d'Or et de quelques centaines de mètres du puits indiqué par Abdelmoula. Les éléments du premier groupe de la police judiciaire se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont constaté que le cadavre qui était étendu à dos sur terre appartient à une femme, quinquagénaire, vêtue en djellaba bleu ciel. Son dos et son cou présentent des traces de violence. Pour identifier la victime et son tueur, les enquêteurs ont entamé un ratissage sur les lieux. Mais en vain. Ils n'ont relevé aucun indice sur les lieux. Le fourgon de l'hôpital médico-légal d'Aïn Chock, qui accompagnait les limiers cherchant la tête de Bouchra Masbahi a changé de direction pour se rendre à la plage La Corniche. Avant son arrivée pour déposer le cadavre à la morgue afin qu'il soit soumis à l'autopsie, les enquêteurs ont déjà prélevé les traces des empreintes digitales qui ont été envoyées aux services de police concernés pour identifier la défunte. Résultat : la victime est une femme divorcée, mère de deux enfants et demeurant au quartier CIL à Casablanca. Agée de 50 ans, elle dispose des commerces et d'un immeuble au centre-ville. Aisée, elle menait une vie tranquille avec ses enfants dont l'un séjourne depuis plusieurs années aux Etats-Unis. L'enquête menée par les éléments de la première brigade criminelle de la PJ préfectorale ont révélé que la quinquagénaire est sortie, la veille de son assassinat, de chez elle à bord de sa Peugeot 206. En cherchant tout au long de Sidi Abderrahmane, Aïn Diab et La Corniche, les enquêteurs n'ont pas trouvé le véhicule. Où la victime l'avait-elle garé ? L'assassin l'aurait-il volé après avoir tué sa victime? Quelle relation existe entre eux? Sans perdre de temps, les enquêteurs se sont penchés sur cette affaire pour l'élucider le plus vite possible. Et c'était la bonne de la femme qui avait la clé de cette affaire. Celle-ci leur a précisé que son employeuse entretenait une relation amoureuse avec un jeune homme, demeurant à l'ancienne médina. Elle leur a donné quelques informations notamment son prénom, les traits de son visage et une estimation de sa taille. Les investigations menées par les limiers ont abouti à l'identification de l'acteur de ce crime. Il s'agit d'un jeune homme, Ahmed, né en 1982 à Casablanca. Son lieu de domicile : rue d'Ezemmour. Quatre jours plus tard, Ahmed est arrêté au centre-ville. Conduit au commissariat de police et soumis à table, il a craché le morceau sans trop résister. Il avoue avoir entretenu une relation amoureuse avec la victime. En contrepartie, elle était très généreuse avec lui. Elle ne cessait de lui verser plusieurs sommes d'argent. Cet argent ne lui suffisait pas, il voulait davantage. Il décide alors de s'emparer de son argent le jour où elle devait s'envoler aux Etats-Unis pour rejoindre son enfant. Apprenant avoir gagné de l'argent après des transactions commerciales et avoir préparé ses papiers pour rejoindre son enfant aux Etats-Unis, Ahmed a pensé qu'elle portait beaucoup d'argent dans son sac à main. C'est la raison pour laquelle il a décidé la nuit du mercredi au jeudi, 1er au 2 juin, de la liquider pour lui subtiliser l'argent et lui prendre également la voiture. Mercredi soir. Après avoir passé quelques instants à la terrasse d'un café à Aïn Diab, ils sont pris la voiture pour se diriger vers La Corniche. Sa maîtresse gare sa Peugeot 206 et les deux descendent à la plage pour marcher sous la lumière de la lune. En arrivant derrière la piscine Sable d'Or, un peu loin des yeux des autres amoureux, il l'a surprise par un premier coup violent, il déchire sa djellaba, l'entoure autour de son cou et l'étouffe. Après quoi, il lui prit son sac à main et sa voiture. Arrivé à Tit Mellil sur la route de Ben Slimane, il ouvre le sac à main et à sa grande déception, n'y trouve que trois cents dirhams et des documents administratifs. Il brûle les documents et empoche l'argent. Rappelons que Ahmed a été traduit, la semaine dernière, devant le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca pour homicide volontaire avec préméditation, guet-apens et vol. Il risque la peine de mort.