Le 12 juin, tous les fans de sport automobile auront les yeux rivés sur le circuit Gilles-Villeneuve à Montréal, théâtre du GP F1 du Canada. Une épreuve dont les conditions peuvent réserver bien des surprises. Huitième épreuve comptant pour le Championnat du monde 2005 de Formule 1, le Grand Prix du Canada, sera disputé le dimanche 12 juin sur le circuit Gilles-Villeneuve dans l'île Notre-Dame à Montréal. Il s'agit aussi de la première des deux manches nord-américaines, la seconde étant le GP des Etats-Unis, prévu le week-end suivant sur le circuit d'Indianapolis. Du côté du Team Renault F1, leader actuel au classement «Constructeurs», on s'attend à un nouveau duel entre Fernando Alonso (pilote star du losange) et Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes). Ce dernier, qui avait vu la victoire s'envoler lors du GP d'Europe (suite à la rupture d'un bras de suspension), estime qu'il peut prétendre à la victoire, grâce aux atouts de sa monoplace. «Le tracé canadien ressemble à celui d'Imola et, malgré le résultat, la McLaren-Mercedes MP4-20 convenait aux caractéristiques du circuit italien, donc nous pouvons espérer une bonne performance ce week-end», note le pilote Finlandais. Pourtant, il faut savoir qu'en ayant abandonné au dernier GP, Raikkonen s'élancera parmi les premiers, ce samedi lors de la séance des qualifications. Du coup, cela pourrait le désavantager, puisque sa monoplace étrennera une piste sale. Fernando, lui, reste confiant, bien qu'il n'avait pu, lors des trois précédents GP, dépasser un Raikkonen parti pour faire cavalier seul dès les premiers tours. «Depuis que je suis chez Renault, nous avons toujours été très rapides à Montréal. «Avec la monoplace de cette année, nous pouvons raisonnablement viser le podium, voire une victoire» a déclaré Alonso. Ceci étant, par son tracé, le circuit qui porte le nom de l'illustre père de Jaques Villeneuve est l'un des plus rapides de la saison, permettant souvent aux monoplaces d'atteindre les 320 km/h. D'où d'autres pronostics, comme le retour en force de la Scuderia et d'un Michael Schumacher assoiffé d'une première victoire cette année. Le septuple champion du monde, sept fois vainqueur du GP du Canada (un record) pourra en effet compter sur la F2005 dont la puissance mécanique sera un point fort à exploiter sur les lignes droites. On peut aussi espérer un meilleur comportement et plus d'endurance de la part des pneus (Bridgestone), sachant que la température ne sera probablement pas trop éprouvante pour les gommes. Un retour de Ferrari, oui, mais probablement pas celui de Williams-BMW. Sauf coup de théâtre. Car, au sein de l'écurie partenaire de BMW, les moteurs ont subi très peu d'évolutions ces derniers temps et le malaise ne se camoufle plus sur le visage des membres du team. En fait, le mécontentement entre les deux parties est mutuel et chacune d'elles invoque ses motifs. Pour les responsables de BMW, les résultats de l'équipe Williams sont jugés «maigres», tandis que cette dernière semble peu tolérer que la marque à l'hélice soit en négociation pour le rachat de l'écurie Sauber-Petronas. Dans cette hypothèse, on se demande alors qui fournirait à Williams des moteurs en 2006. En attendant et pour coup sûr, l'île Notre-Dame, située en plein cœur de Montréal s'apprête à recevoir une déferlante de fans de F1. Le GP du Canada étant, chaque année, un événement sportif majeur.