Bien qu'elle soit une année de reprise, la relance économique en 2021 reste dépendante de l'éradication de la pandémie. Une conclusion faite par BMCE Capital Research et ce dans son Strategy Annual intitulé «Dans l'expectative du post-Covid-19». Cette publication aborde en effet les perspectives de relance pour l'exercice actuel. Ainsi, le scénario central établi par BMCE Capital Research escompte «le retour à une croissance économique de +4,3%, pouvant s'accélérer au gré du rythme d'éradication de la Covid-19 et du niveau de la récolte céréalière à réaliser en 2021 en cas d'un excellent bilan pluviométrique. D'un point de vue plus global, le Maroc table en 2021 sur un rebond économique de l'ordre de 4,8% contre une décroissance de 6,6% en 2020. Cette progression tient compte de l'amélioration de 11% de la valeur ajoutée des activités agricoles sous l'hypothèse d'une agricole moyenne avec une production céréalière de 75 millions de quintaux au moment où le secteur non agricole devrait voir sa valeur ajoutée s'accroître de 3,8%. D'autres hypothèses se profilent à l'horizon. Citons dans ce sens la reprise de la consommation finale intérieure de 3,6%, un déficit budgétaire de 6,5% contre 7,5% une année auparavant et une inflation maîtrisée aux alentours de 1%. S'agissant de la vision du Maroc pour une reprise imminente en 2021, les analystes de BMCE Capital Research soulignent que le Royaume a cherché à se donner les moyens d'une double stratégie et ce en capitalisant sur sa résilience avérée face à cette crise sanitaire. L'orientation prise par le Royaume vise en effet à financer la relance nécessaire par une loi de Finances 2021 volontariste et raisonnée ainsi que de poursuivre la restructuration du profil de l'économie marocaine en vue de lui permettre de tirer profit des nouvelles opportunités à saisir lors du post-Covid. BMCE Capital Research rappelle par ailleurs dans sa publication les dernières estimations de la banque centrale et qui table sur une contraction économique plutôt contenue face à l'ampleur de la situation économique et sociale mondiale. La croissance économique du Maroc devrait enregistrer une récession de l'ordre de 6,6%». Le contexte est ainsi relativement résilient grâce à la panoplie de dispositions et de mesures de soutien mises en place depuis le déclenchement de la crise sanitaire», peut-on relever de même source. Le marché boursier a en effet pâti de cette conjoncture défavorable. Ses pertes annuelles ressortent toutefois limitées. On relève à cet égard une baisse de 7,27% pour le Masi et de 7,35% pour le Madex. La contre-performance de ces deux indices s'est légèrement atténuée par rapport au niveau observé au mois de mars (-27%). Un rattrapage qui selon les analystes de BMCE Capital Reaserch reste redevable à la publication par les sociétés cotées des réalisations globalement résilientes au premier semestre 2020 et en hausse de 4,1% au troisième trimestre comparé au deuxième quart de l'année. Parmi les facteurs cités on retrouve également le renforcement de l'arbitrage en faveur de l'action dans un contexte de baisse des taux, confirmée par les deux sorties réussies du Trésor à l'international. A cela s'ajoute également la consolidation du poids du Maroc dans l'indice MSCI FM à 13,3% (contre 8,4% auparavant) suite au reclassement du Koweït en tant que marché émergent ainsi que l'annonce au quatrième trimestre de la découverte d'un vaccin efficace par plusieurs laboratoires.