Elle expose jusqu'au 15 novembre aux côtés d'autres La créativité foisonne autour de la Marche Verte. Entre autres, l'artiste-peintre marocaine Hayat Bichr-Benjamaa a récemment conçu une œuvre dédiée au 45ème anniversaire de cette éminente manifestation nationale. Une toile qu'elle présente, jusqu'au 15 novembre à la galerie «Free Arts» de la Fondation ALECA à Harhoura, le temps d'une exposition collective initiée par l'artiste-peintre Ayad Lemhaouer. «C'est lui qui a lancé l'appel aux artistes pour commémorer l'anniversaire de la Marche Verte. D'autant plus que tous les tableaux exposés ont été récemment créés pour cette occasion», exalte-t-elle en énumérant les participants. Y prennent ainsi part le grand calligraphe marocain Mohamed Qarmad, les artistes Nourdine Tabbai, Fouzia Nsiri, le Yéménite Khalid Brik, la Franco-marocaine Arlette Fatime Didiche et Abdelfettah Jabri. Cela étant, l'exposition collective se déroule, comme le rappelle Mme Bichr-Benjamaa, en respect de toutes les consignes anti-Covid. «Pas de vernissage, pas plus de 4 personnes à la fois dans la galerie, masque obligatoire, distanciation, etc.», rappelle-t-elle. Outre cet événement, cette artiste-peintre a participé à d'autres. C'est le cas de l'exposition collective «Art Rétrospective» organisée au Diwan MGallery à Rabat. Elle y a pris part aux côtés d'une trentaine d'artistes qui ont présenté, à leur tour, leurs œuvres dans cet espace qui a fêté en début 2020 ses dix ans. Dans cette exposition, l'artiste a présenté notamment une œuvre qui a suscité l'intérêt. Intitulée «La voie de la lumière», cette toile insinue, selon ses dires, que l'éducation, dont elle fait mention en langue arabe sur sa création, illumine les parcours. La particularité de cette toile réside dans la technique du collage puisqu'elle s'intègre à la toile faite en peinture à l'huile. Outre le collage en cette langue, l'artiste-peintre, née à Rabat, opte pour celui en tifinagh. «Je m'intéresse à la culture amazighe. Je me suis également spécialisée en patrimoine arabo-judéo-amazigh marocain qui est oublié. Mon objectif est de faire vivre l'histoire», détaille-t-elle. L'artiste, diplômée en langue et littérature anglaises, dit également oser le collage en hébreu. «Chose que personne ne fait. C'est mon cachet et mon style», avance la créatrice qui indique travailler aussi sur la femme marocaine, arabe et juive. Et ce n'est pas tout. L'artiste, qui se qualifie d'autodidacte et passionnée, travaille sur un autre sujet qui suscite son intérêt. «Je suis sur une collection qui retrace l'histoire du Maroc», enchaîne l'artiste qui préfère ne pas dévoiler les dessous de cette collection pour ne pas en gâcher le charme. Pour rappel, l'artiste-peintre, qui expose ses toiles depuis 2014, s'est initiée aux arts plastiques dès son adolescence en prenant goût pour les pastels et le collage. Une période durant laquelle elle suivait également des études de musique au Conservatoire national de Rabat. Parallèlement à cette période, elle a déjà fait des reproductions d'œuvres du 19ème siècle et des portraits. Une démarche qu'elle troque pour les sujets sur lesquels elle se penche sur la base de ses recherches. Créatif !