Les différents types de commerce n'ont pas les moyens de survivre à cette crise économique liée à la Covid-19 Tout semble presque à l'arrêt en ce début d'automne à Asilah. A l'exception d'un petit tronçon de l'avenue Hassan II, où se trouvent le Souk Anoual et quelques commerces, dont ceux de contrebande, la plupart des rues de la ville sont quasiment vides à longueur de journée. Après avoir raté la saison estivale, des acteurs touristiques, des représentants des différents types de commerces ou de simples Zaïlachis (qui vivent de la location de leurs maisons en été) disent n'avoir pas des moyens pour pouvoir survivre à cette crise économique liée à la Covid-19. D'autant que l'été est toujours considéré pour eux comme la meilleure occasion de renflouer leurs caisses pour pouvoir tirer leur épingle du jeu au cours de l'année. Même les célèbres restaurants de poisson et d'autres commerces florissants en temps normal ne cachent par leur pessimisme et se disent peu confiants quant à l'avenir en raison du manque de clients. «C'est très difficile de reprendre nos activités avec le même rythme d'avant le coronavirus. Nous espérons pouvoir en dehors de l'été accueillir quotidiennement un quart de la capacité autorisée», fait savoir le gérant d'un café-restaurant. Des hôtels presques vides Avec l'arrivée de l'automne et le manque de touristes, les acteurs touristiques de la ville voient leur situation se détériorer encore davantage et d'aucuns ont été contraints de mettre la clé sous le paillasson par manque de moyens pour le règlement des dépenses courantes et les salaires de leurs personnels. Surtout qu'ils continuent de subir les conséquences de la fermeture des plages en été, et ce en raison du classement de la préfecture de Tanger-Asilah dans la Zone II (selon les critères fixés par les autorités sanitaires). Beaucoup de leurs clientèles ont ainsi déserté vers d'autres destinations côtières, telles que celles de M'diq-Fnideq et la côte tétouanaise. Comme c'était le cas pendant la saison estivale, les hôtels, les maisons d'hôtes ou les résidences de luxe sont pour leur majorité complètement vides en ce début d'automne. Alors qu'Asilah continue, généralement et en temps normal, à connaître l'arrivée de touristes fidèles, en particulier des Européens, pendant la période automnale. Les mois à venir s'avèrent encore très difficiles Pour les représentants des différents types de commerce, les mois à venir s'avèrent encore très difficiles à Asilah. Surtout que certains sites commerciaux, tels que la Kissariat ou Al-Kharazine semblent déjà désertés de leurs clients. En plus du prêt-à-porter, qui est parmi les secteurs les plus touchés par cette crise économique, les bazaristes et les artisans en général ne sont pas épargnés par cette crise. «Nous avons raté en plus de la saison estivale, la période du Ramadan et les autres fêtes où nous faisons la grande part de nos ventes. Certains d'entre nous se sont lassés de cette situation et ont choisi de fermer leurs bazars par manque de clients», déplore ce bazariste d'Al-Kharazine. Notons qu'en temps normal, la plupart des professionnels touristiques et les représentants d'autres commerces dépendant du tourisme considèrent les saisons en dehors de l'été comme des périodes creuses. C'est pourquoi ils mettent le paquet sur l'été pour pouvoir faire leur plus grand chiffre d'affaires de l'année.