Après un pique-nique bien arrosé pour Joua B., au milieu d'un bois, dans la région d'El Oulja à Salé, Hasna, sa maîtresse l'accuse d'enlèvement pour se venger de ses promesses non tenues de mariage. Hasna et Joua, deux amants de longue date, résident à Salé aux alentours de Karia, commune Hssaïne. Lui, boucher de son état, âgé de 41ans, est marié à deux femmes et père de plusieurs enfants. Elle, est veuve, la trentaine, mère de deux enfants. Lors d'une journée ensoleillée, Joua, à bord de son véhicule, rencontre sa maîtresse qui revenait du souk de Karia. Il arrête sa voiture, la salue chaleureusement puis l'invite à monter. En cours de route, il lui propose l'idée d'un pique-nique dans un bois à El Oulja. En pleine nature, Joua est déjà entre deux vins, il ne contrôle plus ses faits et gestes mais visiblement ravi du beau temps et surtout de la présence de son amante. À un certain moment, il s'approche d'elle pour lui roucouler des mots tendres à l'oreille. Grisé de passion et d'alcool, il donne libre-cours à ses élans passionnels et commence à peloter Hasna avec des mains fébriles. Cette dernière qui devinait ses réactions, dédaigne ses avances et le repousse violemment. Visiblement, il ne s'attendait pas à cette réaction, surtout qu'ils avaient eu déjà des rapports intimes. Joua, dans les vapes de Bacchus, voit rouge du fait d'être indésirable et persiste dans ses entreprises pour aller jusqu'au bout de son acte. Peine perdue. Joua, hors de lui, brandit un couteau qu'il gardait dans sa voiture et menace ses deux amis, invités à l'occasion, si jamais ils s'avisaient d'interférer dans la réalisation de ses désirs. Finalement, on parvient à le calmer, mais cette sortie à cinq se termine mal quand chacun prendra son chemin du retour. À partir de ce jour là, Joua se fera épingler avec ses deux amis suite à la plainte portée contre lui par Hasna la récalcitrante. Il sera inculpé d'enlèvement, viol, ébriété sur la voie publique et port d'arme blanche. Après 5 mois de détention, il sera condamné à un an de prison ferme par la Cour d'appel de Rabat, alors que ses deux amis ont été relâchés.